Centrafrique : comment Faustin-Archange Touadéra veut s’offrir un troisième mandat
Ce 26 mai, un projet de modification de la Constitution a été présenté aux patrons des groupes parlementaires de la majorité. Il permettrait au chef de l’État centrafricain de briguer un nouveau mandat. Coulisses d’une stratégie élaborée au palais présidentiel.
Le projet n’a, à vrai dire, surpris personne. Le 26 mai, lors d’une conférence de presse à laquelle étaient également conviés les représentants des groupes parlementaires de la majorité présidentielle, le député Brice Kévin Kakpayen a officialisé un projet de modification de la Constitution.
Ce membre du Mouvement cœurs unis (parti de Faustin-Archange Touadéra, au pouvoir), également président de la Commission institution et démocratie à l’Assemblée nationale, a détaillé plusieurs propositions, parmi lesquelles figurent la suppression de la limitation du nombre de mandats présidentiels et la nomination d’un vice-président.
#Centrafrique : les éléments du projet de modification de la constitution. pic.twitter.com/DDQyUu0ky4
— Mathieu OLIVIER (@MathieuOlivier) May 27, 2022
Les « faucons » de FAT en première ligne
Le projet, qui doit permettre à Faustin-Archange Touadéra (FAT) de se représenter en 2026, est en gestation depuis plusieurs semaines au palais présidentiel. Selon nos informations, il y a été inspiré par les plus fidèles collaborateurs de FAT : Sani Yalo et Fidèle Gouandjika, tous deux ministres-conseillers, Donatien Maleyombo, son chef de cabinet, et Jean-Claude Rameaux-Bireau, le ministre de la Défense.
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