Le traité d’extradition a été signé en 2021 par Kigali, mais vient juste d’être ratifié par le Parlement mozambicain. Les opposants à Paul Kagame en exil craignent d’être poursuivis.
La banque helvète a toujours nié avoir été au courant que ses prêts au milliardaire Iskandar Safa pouvaient servir à financer des pots-de-vin. Jeune Afrique révèle un document confidentiel qui met à mal cette version.
Le patron de Privinvest, qui se trouve au centre d’un scandale de corruption à 2 milliards de dollars au Mozambique, a éludé presque toutes les questions lors de son contre-interrogatoire devant la justice britannique. Récit.
Alors que l’homme d’affaires franco-libanais Iskandar Safa est accusé de corruption d’agents publics, il dénonce une « machination politique » du président Filipe Nyusi, au premier jour du procès à Londres d’un scandale politico-financier qui secoue le Mozambique depuis une décennie.
Le groupe pétrolier français est accusé de ne pas avoir assuré la sécurité de ses sous-traitants sur son projet gazier de Cabo Delgado lors de l’attaque orchestrée par l’État islamique à Palma, en mars 2021. Plus de 1 400 personnes sont mortes ou disparues, dont 55 sous-traitants, selon un journaliste indépendant.
Le procès de cette affaire à 2 milliards de dollars, l’un des plus gros scandales de corruption en Afrique, devrait initialement s’ouvrir ce 2 octobre.
Alors ministre des Finances, il aurait détourné jusqu’à deux milliards de dollars en signant des prêts pour des entreprises publiques auprès de banques internationales. Il doit être jugé aux États-Unis.
Le juge en charge du dossier de ce scandale de corruption à deux milliards de dollars réfléchit à stopper net la procédure à cause d’un vice de forme, trois mois avant l’ouverture du procès.
Malgré un rapport, commandé à Jean-Christophe Rufin, écrivain et ancien diplomate, qui relève une amélioration de la situation humanitaire et sécuritaire au Mozambique, le groupe pétrolier ne fixe pas encore de date pour la reprise de son projet gazier de Cabo Delgado.
L’écrivain mozambicain, qui s’engagea dans la lutte pour l’indépendance de son pays, se décrit avant tout comme un poète. Son dernier opus, « Le Chasseur d’éléphants invisibles », vient de sortir en langue française.
Le PDG de la major française devrait s’entretenir avec le chef de l’État Filipe Nyusi. Le géant français de l’énergie a suspendu un projet à plus de 16 milliards d’euros après une attaque jihadiste d’ampleur non loin de son site de la péninsule d’Afungi.
Onze proches du pouvoir au Mozambique, dont le fils d’un ex-président, ont été condamnés à la prison ferme, ce 7 décembre, dans le scandale de corruption de la « dette cachée » qui a plongé le pays dans une grave crise financière.
De nouveaux directeurs généraux ont été nommés dans cinq filiales subsahariennes. Le point sur les défis auxquels ils font face, notamment sur deux marchés clés : le Cameroun et le Sénégal.
Selon Filipe Nyusi, le président mozambicain, ce nouvel outil devrait aider le pays à financer son développement et à supporter les « chocs externes » et la volatilité des prix.
Maputo, que des liens étroits lient à Moscou et qui s’est jusqu’à présent abstenu de condamner la guerre en Ukraine, bénéficiera du statut de membre non permanent à compter de janvier 2023.
Le Fonds monétaire international et l’exécutif dirigé par Filipe Nyusi sont parvenus à un accord sur un prêt de 470 millions de dollars. Une première depuis 2016 et le scandale de la dette cachée de 2 milliards de dollars.
« Game changers » (5/7). Au Mozambique, le général major et le brigadier général ont incarné l’efficacité de l’armée rwandaise, qui met un point d’honneur à participer aux opérations de maintien de la paix sur le continent.
Dans le cadre des poursuites liées aux crédits consentis à des entreprises publiques mozambicaines accusées de corruption, l’établissement helvétique et les autorités américaines, britanniques et suisses ont conclu un accord.
Si la situation sécuritaire dans le nord du pays, potentiel géant mondial gazier, est stabilisée, les défis à relever pour le président Nyusi et son parti, le Frelimo, restent considérables.
L’Afrique du Sud a finalement annoncé l’extradition de Manuel Chang. L’ancien ministre des Finances est poursuivi dans un dossier, où 20 responsables politiques sont jugés en ce moment à Maputo pour avoir détourné 2 milliards de dollars.
Les chefs d’État de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ont décidé d’intervenir militairement dans le pays. Cependant, ce soutien extérieur risque de ne pas suffire.
En avril dernier, la rébellion jihadiste dans la grande région du Cabo Delgado a fait perdre au pays un important contrat avec Total, mettant encore plus à mal la gouvernance du chef de l’État.
La force majeure invoquée par le géant français révèle l’urgente nécessité de contrer l’insurrection islamiste. Sans coalition internationale, le projet gazier de Cabo Delgado, axe de développement stratégique pour Maputo, pourrait ne jamais voir le jour.
Jeune Afrique a pu accéder aux dossiers des parties aux procès en préparation liés à la dette cachée. Ils promettent un grand déballage qui risque d’éclabousser beaucoup de monde.
L’État islamique a revendiqué l’attaque lancée fin mars contre la ville de Palma, dans la province du Cabo Delgado. Mais cela ne doit pas détourner l’attention du cœur du problème – la corruption – ni occulter la responsabilités des élites.
Alors que ses équipes sur place sont mobilisées pour répondre à l’urgence humanitaire, le PDG de Total, Patrick Pouyanné, tente d’obtenir de Maputo une réaction militaire rapide pour sauver son projet à 15 milliards de dollars.
La prise du port stratégique de Palma par des jihadistes affiliés à l’État islamique marque un tournant sans précédent en Afrique australe. Retour en infographies sur les origines du conflit.
Depuis le 24 mars, les terroristes du groupe Al-Shabab mènent une vaste offensive contre la ville de Palma, dans le Cabo Delgado. L’État islamique a revendiqué l’attaque et des milliers de personnes cherchent toujours à fuir la zone.