Le 22 avril dernier, Faustin-Archange Touadéra (FAT) a promulgué une loi sur la cryptomonnaie, faisant du bitcoin la monnaie officielle et de référence de la Centrafrique au côté – pour le moment – du franc CFA. Depuis, Bangui rencontre l’opposition de la Banque des États d’Afrique centrale (BEAC), et notamment de son gouverneur, le Tchadien Abbas Mahamat Tolli. Mais FAT n’entend pas reculer et a prévu de présenter la nouvelle monnaie numérique centrafricaine dans quelques jours à Dubaï.
Outre le pari monétaire et budgétaire – destiné à donner de l’air à des finances publiques dans une situation catastrophique –, le chef de l’État applique une stratégie de rupture avec la France. Selon nos sources, celle-ci lui est conseillée depuis des mois par cinq collaborateurs : les ministres Sani Yalo, Pascal Bida Koyagbele, Fidèle Gouandjika et Rameaux-Claude Bireau, ainsi que son chef de cabinet Donatien Maleyombo.