[Série] Maroc-Algérie : la montée des périls (1/4)
« Maroc-Algérie : demain, la guerre ? » (1/4). L’incident de Guerguerat, en novembre 2020, puis la reconnaissance, par les États-Unis, de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, ont avivé les tensions entre Alger et Rabat. Jamais, depuis 45 ans, le risque de confrontation n’avait paru aussi grand.
Depuis le 13 novembre 2020, jour de la « sécurisation » par l’armée marocaine des quelques centaines de mètres de route asphaltée séparant la localité de Guerguerat de la frontière mauritanienne, l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental nage en pleine uchronie.
Ce genre littéraire et cinématographique à la mode, dont le dernier avatar à succès est la Chronique des Bridgerton, sur Netflix, consiste à relater des événements fictifs en prenant comme point de départ un événement historique. Une réalité parallèle, en quelque sorte, alternative et contre-factuelle, élaborée en l’espèce à coups de bulletins de victoire quotidiens par la direction du Front Polisario et systématiquement repris par l’agence de presse officielle algérienne Algérie Presse Service (APS).
Si l’on en croit la chronique de ce monde virtuel, le 13 novembre 2020 a donc été le point de départ d’une guerre qui fait rage le long des 2 500 kilomètres du mur de défense marocain, qualifié ici de « mur de la honte ».
Ce 22 février, alors que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) célébrait, dans les camps de réfugiés de la hamada de Tindouf, le 45e anniversaire de son indépendance en exil, l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) en était à son 102e « parte de guerra » (« rapport de guerre »).
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