Législatives au Mali : le parti d’Ibrahim Boubacar Keïta en tête, sans majorité absolue

Le parti présidentiel au Mali est en tête des résultats des élections législatives, avec 43 députés sur 147 à l’Assemblée nationale, pour une participation de plus de 35 %, selon les chiffres officiels provisoires publiés jeudi.

Le président Ibrahim Boubacar Keïta dans un bureau de vote à Bamako le 19 avril 2020. © Présidence du Mali

Le président Ibrahim Boubacar Keïta dans un bureau de vote à Bamako le 19 avril 2020. © Présidence du Mali

Publié le 24 avril 2020 Lecture : 1 minute.

Le parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali (RPM), est suivi d’un autre parti de la mouvance présidentielle, l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema), qui obtient 22 députés, selon ces résultats lus jeudi à Bamako par le ministre de l’Administration territoriale Boubacar Alpha Bah.

Vient ensuite la formation de l’ex-Premier ministre et chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, l’Union pour la République et la démocratie (URD), avec 19 députés. Soumaïla Cissé, qui figure parmi les députés élus, a été enlevé le 25 mars alors qu’il était en campagne dans son fief électoral de Niafounké, dans la région de Tombouctou.

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Après le trio de tête, le reste des 63 sièges de l’Assemblée nationale se partage entre 18 autres formations parmi les 21 qui ont participé à ces législatives, dont les premier et deuxième tour se sont tenus respectivement le 29 mars et le 19 avril. 22 sièges avaient été pourvus au premier tour.

Redonner une légitimité à l’Assemblée

La participation s’élevait à 35,33 % selon ces résultats provisoires qui doivent être validés par la Cour constitutionnelle. Ces législatives avaient été maintenues malgré le contexte marqué par les violences jihadistes et le nouveau coronavirus. Le Mali a déclaré 309 cas confirmés dont 77 guéris et 21 décès au 23 avril.

L’enjeu du scrutin était de renouveler un parlement élu en 2013 et dont le mandat devait s’achever en 2018, et faire avancer l’application de l’accord de paix d’Alger. Celui-ci, signé en 2015 entre les groupes armés indépendantistes et Bamako, prévoit plus de décentralisation via une réforme constitutionnelle qui doit passer par l’Assemblée.

Le Mali a été confronté depuis 2012 à des insurrections indépendantiste puis jihadiste ainsi qu’à des violences intercommunautaires qui ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

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