Barrage de la Renaissance : l’Égypte et le Soudan optimistes sur l’issue des négociations

L’Égypte et le Soudan ont affiché samedi leur « optimisme » concernant l’issue des négociations avec l’Éthiopie pour aboutir à un accord sur la gestion du mégabarrage controversé construit par Addis Abeba sur le Nil bleu.

Débuts des travaux de construction du barrage Grand Renaissance, en 2013. © Elias Asmare/AP/SIPA

Débuts des travaux de construction du barrage Grand Renaissance, en 2013. © Elias Asmare/AP/SIPA

Publié le 15 août 2020 Lecture : 2 minutes.

Dans un communiqué commun publié à l’issue de la première visite officielle du Premier ministre égyptien Moustafa Madbouli à Khartoum, les deux pays affirment « que les négociations sont la seule voie pour résoudre les problèmes du barrage » et se déclarent « optimistes sur l’issue des négociations menées sous l’égide de l’Union africaine« .

Ces tractations entamées il y a plusieurs mois doivent reprendre en principe lundi entre les ministres des trois pays après une suspension de deux semaines à la suite de l’exigence d’Addis Abeba de lier la gestion du barrage à une renégociation sur le partage des eaux du Nil Bleu.

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« Important d’arriver à un accord »

Addis Abeba estime que le Grand barrage de la Renaissance (Gerd) est essentiel à son développement économique et à son électrification, tandis que Khartoum et Le Caire craignent que le futur plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique, haut de 145 mètres, ne restreigne leur accès à l’eau.

« Il est important d’arriver à un accord qui garantisse les droits et les intérêts des trois pays selon l’accord de principe qu’ils ont signé en mars 2015 », considèrent le Soudan et l’Égypte.

Ils insistent sur le fait que « les trois pays doivent être engagés par un accord qui doit inclure un mécanisme pour résoudre les disputes qui pourraient surgir » entre eux. Jusqu’à présent Adis Abeba refuse, considérant que le barrage – dont la construction a commencé en 2011 – lui appartient.

Rapprochement entre l’Égypte et le Soudan

Pour sa première visite officielle à Khartoum depuis la formation du gouvernement soudanais de transition en 2019, Moustafa Madbouli est accompagné d’une importante délégation composée des ministres de l’Irrigation et de l’Eau, de l’Électricité, de la Santé, du Commerce et de l’Industrie, ainsi que de hauts fonctionnaires d’autres ministères.

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« Cette visite a pour objectif d’améliorer la coopération entre les deux pays dans différents domaines », avait indiqué dans un communiqué le cabinet du Premier ministre soudanais.

Moustafa Madbouli devait également rencontrer le général Abdel Fattah al-Burhane, chef du Conseil souverain, et le vice-président de ce conseil, le général Mohamed Hamdan Dogolo. Ce conseil, plus haute instance du pouvoir au Soudan, est chargé de superviser la transition politique vers un pouvoir civil après la destitution du président Omar el-Béchir en avril 2019.

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