« L’Égypte est le berceau du Nil. » Le hashtag utilisé le 5 octobre sur Twitter par le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a le mérite de la clarté. Le Caire revendique sa souveraineté sur le fleuve, dont le pays dépend à 85 % pour son approvisionnement en eau. Et craint toujours que la mise en marche du super barrage de la Renaissance, construit en amont sur le Nil bleu en Éthiopie, ne se traduise en aval par des réductions du débit.
L’Égypte appelle donc à une médiation, sous l’égide des États-Unis, pour trouver une issue à une querelle qui dure depuis maintenant une décennie. Proposition rejetée par Addis-Abeba. Depuis 2010, tractations, crises et messages optimistes sur le barrage se suivent et se ressemblent. Au début d’octobre, à Khartoum, les trois pays les plus directement concernés par la question, l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie, se sont retrouvés pour tenter une nouvelle négociation. Sans succès.

Le nil est au coeur d'une bataille entre l'Égypte et l'Éthiopie. © JA