RDC : à Lubumbashi, le chef de guerre Gédéon en fuite, des soupçons de complicité dans l’armée
Kyungu Mutanga – alias Gédéon – , le chef de la milice Bakata Katanga ayant attaqué plusieurs villes du Haut-Katanga samedi 28 mars, aurait fui sa résidence surveillée la veille des offensives avec la complicité active de hauts gradés de l’armée congolaise.
![Le milicien congolais « Gédéon », qui sévit dans le Haut-Katanga (archive). © Capture d’écran vidéo](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/10/25/gedeon.jpg)
Le milicien congolais « Gédéon », qui sévit dans le Haut-Katanga (archive). © Capture d’écran vidéo
Samedi matin, plusieurs villes de la province du Haut-Katanga ont été la cible d’attaques coordonnées, attribuées à des miliciens Maï-Maï Bakata Katanga.
L’assaut a été lancé simultanément à Lubumbashi, Kasumbalesa et Likasi et les affrontements qui ont opposé les miliciens aux forces de sécurité ont été âpres et meurtriers. Au moins 30 assaillants et un militaire congolais ont été tués, au terme de plusieurs heures de combat.
Justicia ASBL, une ONG de Lubumbashi, a dénombré sept morts parmi les assaillants dans le chef-lieu de la province du Haut-Katanga, où un policier chargé de la surveillance du site de la société minière MMG Kinsevere a également perdu la vie. À Likasi, 13 assaillants ont été tués, neuf à Kasumbalesa et deux à Bunkeya.
« Selon nos sources, l’armée est intervenue et a ouvert le feu sans sommation sur ces miliciens, ce qui a occasionné de lourdes pertes en vie humaine et plusieurs arrestations d’après le bilan encore non exhaustif », dénonce l’ONG dans un communiqué, considérant que la réponse des FARDC a été disproportionnée face à des miliciens qui n’avaient que des armes blanches.
Luxueuse résidence surveillée
Les autorités affirment que le chef du groupe armé, « Gédéon » Kyungu Mutanga, jusque-là en résidence surveillée, a pris la fuite la veille de ces attaques. Selon nos sources, celle-ci aurait en fait été une « exfiltration » organisée avec l’aide de plusieurs hauts officiers de l’armée, proches de l’ancien régime de Joseph Kabila.
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