Mali : le Premier ministre demande la levée des check-points tenus par Dan Na Ambassagou

Après une visite dans la région de Mopti, le Premier ministre Boubou Cissé a demandé la levée des check-points tenus par la milice d’auto-défense dogon Dan Na Ambassagou, qui se dit prête à lever ses barrières de contrôle sous certaines conditions.

Des membres de la milice Dan Na Ambassagou, à Dangaténé dans le centre du Mali, en mars 2019 (photo d’illustration). © Baba Ahmed pour Jeune Afrique

Des membres de la milice Dan Na Ambassagou, à Dangaténé dans le centre du Mali, en mars 2019 (photo d’illustration). © Baba Ahmed pour Jeune Afrique

Publié le 25 février 2020 Lecture : 3 minutes.

« Des check-points illégaux constituent une atteinte grave à la souveraineté de l’État et sont des points d’insécurité pour les populations », peut-on lire dans le communiqué du Premier ministre malien, publié lundi.

Après une visite dans la région de Mopti, les 22 et 23 février, Boubou Cissé a demandé la levée des barrages dans plusieurs zones du centre du Mali. Sans nommer un groupe particulier, le Premier ministre a fait savoir sa désapprobation des barrages érigés par des « hommes armés », considérés comme des chasseurs de la milice dogon Dan Na Ambassagou.

Selon lui, ces check-points entravent les activités des populations de cette zone. « Il s’agit en outre, de positions où des versements d’argent sont imposés aux paisibles voyageurs soumis à des contrôles au faciès ; toute chose intolérable dans un État respectueux des droits de l’homme », selon le document du ministère.

Dan Na Ambassagou se défend

La décision suscite la controverse dans les rangs de la milice Dan Na Ambassagou, qui assure qu’elle agit pour la sécurité et la dissuasion des terroristes. « Les milices existent à cause du vide laissé par l’État », estime Issa Togo, député de Koro et président du collectif des députés du pays dogon, interrogé par Jeune Afrique. Il déplore la méthode employée par le gouvernement pour demander la suppression des check-points. « Nous aurions voulu que le Premier ministre discute au préalable avec les groupes concernés au lieu d’en faire une injonction », fustige-t-il.

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