Côte d’Ivoire : le décès d’Amadou Gon Coulibaly laisse le RHDP orphelin

Premier ministre et candidat du RHDP à la présidentielle d’octobre, Amadou Gon Coulibaly est décédé ce mercredi à Abidjan.

Amadou Gon Coulibaly à Abidjan, le 8 décembre 2019. © Issam Zejly pour JA

Amadou Gon Coulibaly à Abidjan, le 8 décembre 2019. © Issam Zejly pour JA

Publié le 8 juillet 2020 Lecture : 2 minutes.

Amadou Gon Coulibaly à Abidjan, le 8 décembre 2019. © Issam Zejly pour JA
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Présidentielle en Côte d’Ivoire : le décès d’Amadou Gon Coulibaly rebat les cartes

A trois mois du scrutin présidentiel, le décès brutal de l’ancien Premier ministre laisse la Côte d’Ivoire sous le choc et le RHDP sans candidat. Retour sur le parcours du « Lion de Korhogo », dont Alassane Ouattara avait fait son successeur désigné…

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Le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, est décédé ce mercredi 8 juillet, à Abidjan. Annoncée par Jeune Afrique, l’information a été confirmée dans la soirée par Patrick Achi, le secrétaire général à la présidence ivoirienne, sur les antennes de la RTI.

« La Côte d’Ivoire est en deuil, a-t-il commencé, lisant un message du président Alassane Ouattara. J’ai la profonde douleur de vous annoncer que le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly nous a quittés en début d’après-midi, après avoir pris part au conseil des ministres. »

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Le chef de l’État a, toujours par la voix de Patrick Achi, présenté ses « condoléances les plus attristées » à la famille du défunt, dont il a salué la mémoire et la « grande loyauté ». « Je rends hommage à mon jeune frère, mon fils, Amadou Gon Coulibaly, qui a été pendant trente ans mon plus proche collaborateur. »

Quelques heures plus tôt, le chef du gouvernement avait été victime d’un malaise en plein conseil des ministres, le premier auquel il participait depuis son retour en Côte d’Ivoire, et avait été transféré par ambulance vers la Polyclinique internationale Sainte Anne-Marie (PISAM), située dans la commune de Cocody, à Abidjan.

Amadou Gon Coulibaly, ce mercredi 8 juillet, quelques instants avant d'être victime d'un malaise en conseil des ministres © DR

Amadou Gon Coulibaly, ce mercredi 8 juillet, quelques instants avant d'être victime d'un malaise en conseil des ministres © DR

Amadou Gon Coulibaly était rentré à Abidjan le 2 juillet, après deux mois d’hospitalisation en France. Nous l’avions rencontré la veille, à l’hôtel La Réserve, dans le 8ème arrondissement de Paris.

Souriant, « motivé » à l’idée d’enfin battre campagne, il s’était confié à Marwane Ben Yahmed, le directeur de la publication de Jeune Afrique : « J’ai pleinement conscience des responsabilités qui pèsent sur mes épaules comme de l’ampleur de la tâche. Mais le RHDP [Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix] est une équipe soudée, pétrie de talents, qui saura m’aider à convaincre les Ivoiriens de l’intérêt de notre projet et m’accompagner vers la victoire. »

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Transplanté du coeur en 2012, il s’était dit conscient aussi des interrogations qu’avaient soulevées son absence prolongée et son hospitalisation.

Problèmes cardiaques

Le 2 mai, il avait été évacué en urgence à Paris en pleine pandémie de Covid-19 pour des problèmes cardiaques. Pris en charge à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, il y avait effectué une coronarographie et s’y était fait poser un stent. Mais son séjour, qui devait initialement durer « quelques semaines » s’était finalement prolongé, en raison d’une seconde hospitalisation début juin.

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Âgé de 61 ans, Amadou Gon Coulibaly était le candidat du RHDP (au pouvoir) à l’élection présidentielle d’octobre. Il devait être formellement investi début août à Yamoussoukro.

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