Libye : quand Cécilia Sarkozy rencontre Kadhafi dans son « bunker » de Bab al-Azizia

Suite de notre série sur les palais des dirigeants africains : celui de Kadhafi. Une femme l’a visité et raconte. Cécilia Sarkozy, à l’époque encore épouse de Nicolas, aurait affronté et dompté le « Guide » en son bunker !

Dans son livre Une envie de vérité, Cécilia Attias s’épanche sur son rôle, en 2007, dans la libération des infirmières et du médecin bulgares. © STR/AP/SIPA

Dans son livre Une envie de vérité, Cécilia Attias s’épanche sur son rôle, en 2007, dans la libération des infirmières et du médecin bulgares. © STR/AP/SIPA

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Publié le 11 août 2015 Lecture : 1 minute.

Le palais présidentiel du quartier du Plateau, à Dakar, Sénégal. © Issouf Sanogo/AFP
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Dans les secrets des palais présidentiels africains

De la Libye de Kadhafi à la Tunisie de Ben Ali, en passant par la Côte d’Ivoire de Houphouët et de Gbagbo, le Zaïre de Mobutu ou le Gabon d’Omar Bongo Ondimba, plongée historique au cœur des secrets petits et grands de nos chefs d’État.

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Elle y consacre des dizaines de lignes dans son livre, Une envie de vérité. Cécilia Attias, ex-Mme Sarkozy, s’épanche sur son rôle, en 2007, dans la libération des infirmières et du médecin bulgares.

Décrivant son arrivée au « fameux fort où réside Kadhafi » (en fait la caserne Bab al-Azizia), puis sa descente au « bunker » construit sous le palais du raïs, elle raconte : « Le plus étrange est que, dopée par l’action entreprise, je n’éprouve aucune peur en pénétrant dans cet endroit. » Modestie, quand tu nous tiens…

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Après avoir traversé une salle de sport et une bibliothèque, Cécilia décrit une pièce munie de fausses fenêtres diffusant une lumière du jour artificielle. La porte se referme derrière elle, à clé. « Je n’ai pas le temps de réaliser ce qui se passe, une autre porte s’ouvre, Kadhafi entre. » Toujours selon sa version des faits – pleine de suggestions -, l’ancien maître de Tripoli s’avance alors vers elle de manière un peu trop entreprenante…

« Est-ce que vous avez conscience de la manière dont vous vous permettez de me traiter ? Je vous prie de ne pas vous approcher de moi ! » La première dame aurait été tellement persuasive (« Je perçois une gêne qui ne lui ressemble pas ») qu’il aurait obéi à ses ordres et accepté de libérer ses prisonnières. Il lui aurait même demandé d’aller dispenser quelques conseils à sa fille Aïcha : « Vous êtes une femme d’une énergie extraordinaire »… Pour lui confier ensuite qu’il comptait faire d’elle son héritière, et non pas ses fils. Hélas ! le « Guide » n’est plus là pour nous donner sa version de la rencontre.

L'ancien maître de Tripoli, Mouammar Kadhafi. © Ben Curtis/AP/SIPA

L'ancien maître de Tripoli, Mouammar Kadhafi. © Ben Curtis/AP/SIPA

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