Ramadan : la série « 27 », outil de soft power de l’armée tunisienne

Un feuilleton de ramadan, réalisé par Yousri Bouassida, retrace au plus près le quotidien d’une unité d’élite de l’armée. Une première pour la télévision tunisienne.

Capture d’écran du trailer de la série « 27 ». © Facebook

Capture d’écran du trailer de la série « 27 ». © Facebook

Publié le 27 avril 2020 Lecture : 4 minutes.

8 juillet 2018. Ce jour-là, six hommes de l’Unité spéciale de la garde nationale (USGN) décèdent dans une embuscade menée par des jihadistes à la frontière algérienne. Le drame émeut les tunisiens. « C’était la première fois que la Garde nationale donnait des informations personnelles sur des victimes issues de ses rangs, se souvient Yousri Bouassida, réalisateur et scénariste. Ce n’était plus une simple liste de noms : on voyait leurs visages, on connaissait l’histoire de chacun. Ils auraient pu être des parents ou des amis et avaient été fauchés par le terrorisme. Ce phénomène d’identification nous a bouleversé. »

Quelques jours plus tard, dans un café, l’homme de cinéma croise un gradé de ce même corps sécuritaire. « Pourquoi ne pas faire quelque chose sur nos hommes tombés pour le pays ? » suggère le militaire. L’idée est lancée. Deux ans plus tard, la voilà portée sur le petit écran sous l’intrigant titre de « 27 ». La série, en quinze épisodes, rend hommage à la division des « Aigles 27 », une unité d’élite de l’armée.

Histoire virile

Oreilles sensibles s’abstenir. Il s’agit de guerre, ou plus précisément de tous les efforts déployés pour protéger un territoire et sa population. Bruit de rotor des Black Hawks, ordres stridents, bande son assourdissante et images saccadées plantent l’action dès le générique. Dès les premiers épisodes, le réalisateur du feuilleton à succès « Ali Chouereb », figure populaire du banditisme des années 60, n’est pas avare en effets sonores.

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