« Nous prenons très au sérieux les allégations selon lesquelles des Casques bleus n’ont pas aidé des personnes en danger », a indiqué le porte-parole adjoint de l’ONU Farhan Haq. « Il y aura de graves conséquences s’ils ont failli à leur mission », a-t-il ajouté.
Selon des informations de presse, des Casques bleus népalais et chinois ont été témoins d’une attaque contre une femme par des soldats sud-soudanais près d’une base de l’ONU mais ne sont pas intervenus malgré les appels à l’aide de la victime. Le commandement de la Mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss) a ouvert une enquête, a indiqué le porte-parole.
Des victimes mineurs
Il a cité des informations sur des violences sexuelles exercées par des soldats sud-soudanais en uniforme, dont des viols en réunion, contre des civils près d’une base de l’ONU à Juba et dans d’autres secteurs de la capitale. « Certaines des victimes étaient mineures », a-t-il précisé.
Juba a été lé théâtre d’affrontements très violents qui ont commencé le 8 juillet entre l’armée gouvernementale et des forces loyales au dirigeant rebelle Riek Machar. Ces combats ont fait environ 300 morts et forcé des milliers de civils à se réfugier dans des bases de l’ONU. Depuis lors, la Minuss, qui compte 13 500 hommes dans tout le pays, a intensifié ses patrouilles autour des bases et dans la capitale. Les Casques bleus accompagnent aussi les femmes qui sortent des bases pour chercher du bois et du ravitaillement.