En Algérie, Sonatrach et ExxonMobil main dans la main pour explorer deux gisements

Cet accord confirme la place importante de l’Algérie dans les questions d’approvisionnement et de sécurité énergétique de l’Europe.

Siège social de Sonatrach, à Alger. © SONATRACH

Publié le 24 mai 2024 Lecture : 2 minutes.

Le groupe pétro-gazier étatique algérien Sonatrach a annoncé le 23 mai avoir signé un « protocole d’accord » avec le géant américain ExxonMobil en vue du développement des ressources en hydrocarbures dans deux gisements gaziers du sud de l’Algérie.

Étape importante

Les deux compagnies prévoient « d’étudier les opportunités existantes en vue de développer les ressources en hydrocarbures dans le bassin de l’Ahnet (sud) et le bassin de Gourara », a indiqué Sonatrach dans un communiqué.

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L’accord a été signé à Alger par le PDG de Sonatrach Rachid Hachichi et le vice-président Exploration et Nouvelles Opportunités d’ExxonMobil, John Ardill. Aucun montant n’a été évoqué pour les investissements prévus, pas plus que les réserves potentielles des deux champs d’hydrocarbures.

Selon l’expert en énergie américain Geoff Porter, cet accord marque « une importante étape pour Sonatrach qui n’a pas attiré de nouvelles compagnies étrangères depuis des années ». L’accord de principe « devrait déboucher sur un contrat d’exploration et production » qui réclamera toutefois des négociations susceptibles de « prendre entre 12 et 36 mois », analyse le spécialiste.

Cet accord « ouvre de nouvelles perspectives de développement du domaine minier algérien et témoigne de la volonté des deux compagnies de parvenir à mettre en place une exploitation responsable et durable des ressources naturelles », s’est réjoui Rachid Hachichi. De son côté, John Ardill a insisté sur l’apport par ExxonMobil de « capacités de pointe », estimant que l’accord est une « première étape importante dans la création d’un partenariat qui contribuera à libérer davantage le potentiel de développement des ressources de l’Algérie ».

« Signe très positif pour l’Algérie »

En juin 2023, le quotidien économique américain Wall Street Journal avait évoqué des « négociations avancées » entre Sonatrach d’un côté et les géants américain Exxon et Chevron pour venir « exploiter pour la première fois » les vastes réserves gazières du pays. Le journal avait fait état de pourparlers concernant des droits d’exploitation de gisements gaziers conventionnels et de gaz de schiste, un gaz naturel contenu dans des roches argileuses dont l’exploitation par fracturation hydraulique est controversée en raison de son impact sur l’environnement. Les bassins de Ahnet, Gourara et Berkine avaient alors été évoqués.

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Le protocole signé le 23 mai souligne que les études à venir mettront « l’accent sur l’excellence opérationnelle, l’innovation technologique et le respect de l’environnement ». Selon Geoff Porter, cet accord est « un signe très positif pour l’Algérie », synonyme de succès pour sa stratégie de diversification des investissements dans l’exploration. En outre, « cela montre que les compagnies énergétiques (étrangères) prennent au sérieux le potentiel de l’Algérie pour garantir la sécurité énergétique de l’Europe« .

« L’Algérie est importante pour l’Europe, elle a des réserves de gaz et est stable. Le fait qu’Exxon considère que c’est une bonne destination pour ses investissements va être un signal pour d’autres compagnies », a-t-il ajouté.

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(Avec AFP)

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