Centrafrique : Armel Sayo, l’ancien chef rebelle préféré de Touadéra

Armel Ningatoloum Sayo, ex-ministre et neveu de l’ancien président Ange-Félix Patassé, a été renvoyé du gouvernement par Faustin-Archange Touadéra. Bangui l’accuse d’avoir trahi le pouvoir et pris fait et cause pour les rebelles.

Armel Sayo © Facebook

Armel Sayo © Facebook

Publié le 13 mars 2021 Lecture : 5 minutes.

Du haut de ses presque deux mètres, Armel Sayo, neveu de l’ancien président Ange-Félix Patassé, est réputé pour n’être jamais avare d’un trait d’humour. Mais en cette journée de la fin du mois de février, l’une des dernières passées dans son vaste bureau qu’il occupe depuis deux ans à la Cité des 200 Villas, tout proche du centre-ville de Bangui, celui qui est encore ministre en charge des réformes de l’État est cramponné à son téléphone et affiche un air concentré. À l’autre bout du fil, « une autorité », glisse l’ancien chef du mouvement rebelle Révolution Justice (RJ) entré au gouvernement après l’accord de paix passé entre 14 groupes armés et le gouvernement centrafricain en février 2019.

À l’époque, Armel Sayo est loin d’être une exception. Au lendemain de l’accord de Khartoum, plusieurs autres chefs rebelles intègrent l’administration centrafricaine à des postes haut placés. « Mais à la différence des autres, Sayo a été le premier à engager son groupe dans le processus effectif de désarmement », se souvient un conseiller de Faustin-Archange Touadéra ayant requis l’anonymat. Si cette source refuse d’admettre que le président fut longtemps l’un des anges gardiens d’Armel Sayo, il concède que « Sayo était traité différemment des autres chefs rebelles » par le président centrafricain. Son lien familial avec l’ancien président Ange Félix Patassé « aurait pu jouer » en sa faveur, admet-il.

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