Présidentielle au Niger : Mahamane Ousmane a-t-il encore une chance face à Mohamed Bazoum ?
Qualifié pour le second tour de la présidentielle nigérienne, qui aura lieu ce 21 février, Mahamane Ousmane n’est pas favori face à Mohamed Bazoum, candidat du parti au pouvoir. Mais l’ancien président espère déjouer les pronostics.
Quel lieu plus approprié, pour un meeting censé lancer la dernière ligne droite pour le second tour de l’élection présidentielle, qu’une arène de lutte, en l’occurrence celle de Dosso ? Ce 15 février, Mahamane Ousmane et ses alliés s’y sont rassemblés pour prôner, une nouvelle fois, « le changement ». Au côté du candidat de l’opposition, son principal soutien depuis le début de la campagne pour la conquête de la magistrature suprême, Hama Amadou (Moden Fa Lumana), est bien présent. Tout comme Ibrahim Yacouba (MPN Kishiin Kassa), qui l’a rejoint après un premier tour à l’issue duquel lui-même est arrivé en cinquième position (5,38%).
Les deux hommes ont pris la parole tour à tour, appuyant la même maxime, « Ensemble contre Mohamed Bazoum », et mettant l’accent sur « le devoir qui s’impose à chacun » de faire barrage au candidat du Parti nigérien contre la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir). Mais cela sera-t-il suffisant ? Certes, les voix du Moden Fa Lumana et l’influence d’Ibrahim Yacouba ne sont pas négligeables, et le candidat Mahamane Ousmane peut également compter sur le soutien de l’ancien putschiste et président Salou Djibo, rallié lui aussi après le premier tour. Mais l’arithmétique politique n’est pas pour autant en faveur de l’opposition.
Mohamed Bazoum (39,30% au premier tour) a en effet obtenu le ralliement des candidats arrivés en troisième et quatrième position du premier acte de la présidentielle : Seini Oumarou (8,95%) et Albadé Abouba (7,07%). Le candidat du PNDS leur a promis la présidence de l’Assemblée nationale et des places de choix dans son futur gouvernement et il a, ce faisant, adressé un message à l’électorat de ces deux anciens cadres du régime de Mamadou Tandja. Pour Mahamane Ousmane, l’urgence est donc de mobiliser au maximum l’opposition afin de chambouler les calculs électoraux. Le 16 février, il était présent à Diffa et Agadez, et il prévoyait de se rendre le 17 et le 18 à Tahoua et Maradi puis, le 19, à Zinder.
L’homme (discret) de Zinder
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