Hassen Chalghoumi, l’imam franco-tunisien qui ne sait pas parler aux musulmans
En France, dès qu’il s’agit d’islam, l’’imam de Drancy n’est jamais loin. Pourtant, il ne fait pas l’unanimité auprès de ses coreligionnaires et n’a pas voix au chapitre dans les pays et les cercles musulmans.
« Ma famille et mes enfants vivent à l’étranger », confie Hassen Chalghoumi à un confrère de Paris Match, convaincu d’être menacé par des ultras islamistes. Malgré cela, lors de ses déplacements à Tunis l’imam apprécie d’être accueilli, au vu et au su de tous, dans le salon d’honneur de l’aéroport. Sans que l’on sache à quoi est dû cet égard, ni quelle est la fonction réelle de ce chantre de l’islam modéré en France.
Officiellement, l’auto-proclamé imam de la mosquée de Drancy est, à 48 ans, fondateur de la Conférence nationale des imams : un statut qui, de toute évidence, ne le prémunit pas de la réputation de personnage énigmatique et sulfureux.
Aucun bagage culturel
L’islamologue franco-algérien Ghaleb Bencheikh résume toute l’ambiguïté de Chalghoumi : « Il faut savoir faire la part des choses entre un homme qui dénonce, à juste raison, l’antisémitisme, le terrorisme et la radicalité islamiste – il n’est pas le seul à le dire et à le faire savoir –, et le fait de s’ériger comme le (quasi) unique porte-parole des musulmans de France ». Et c’est précisément là où le bât blesse, l’imam ayant, selon ses pairs, un effet repoussoir sur les jeunes musulmans, qui ont du mal à comprendre ce qu’il dit.
L’imam est le maître des phrases inachevées et des raisonnements inaboutis
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