Cameroun : pour continuer d’exister, le SDF durcit le ton face à Paul Biya

Bientôt de retour au Cameroun, John Fru Ndi, le fondateur du Social Democratic Front, a annoncé que son parti allait boycotter les élections régionales. La fin de sa politique de « collaboration institutionnelle » avec le régime ?

Le fondateur du SDF, John Fru Ndi, à Bamenda, en février 2018. © Reinnier KAZE / AFP

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Publié le 9 octobre 2020 Lecture : 5 minutes.

Fin octobre, John Fru Ndi sera de retour au Cameroun après six mois passés aux États-Unis. Le fondateur du Social Democratic Front (SDF) avait prévu de retourner dans son pays en juillet dernier, mais les restrictions du transport aérien dues au Covid-19 ont contrarié ses projets. C’est donc depuis Atlanta, en Géorgie, où est établie sa fille Tina, qu’il a annoncé que son parti ne prendrait pas part aux élections régionales prévues le 6 décembre prochain.

Selon nos informations, l’opposant a peu apprécié qu’en vue du scrutin, le président Paul Biya ait convoqué le 7 septembre dernier le corps électoral, composé notamment de conseillers municipaux, alors que le contentieux lié aux élections municipales du 9 février dernier n’avait pas encore été définitivement tranché par la chambre administrative de la Cour suprême.

Le vice-président du SDF, Joshua Osih, a eu beau clamer qu’il s’agissait d’une « entorse à la loi », le palais n’a pas osé revenir sur le décret portant convocation du corps électoral.

« Retour aux fondamentaux »

Quelques jours plus tard, le 23 septembre, la chambre administrative de la Cour suprême a finalement rejeté la plupart des recours déposés par le SDF pour vice de procédure. Ce fut le coup de trop, qui a poussé l’opposant historique à appeler au boycott des régionales.

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