L’Afrique du Nord, terre d’élection des bases militaires étrangères

La crise libyenne et les tensions en Méditerranée orientale font de l’Afrique du Nord un nouveau nœud stratégique pour les puissances intervenant dans la région.

Les forces du gouvernement de Tripoli se heurtent à celles dirigées par le maréchal Khalifa Haftar, au sud de Tripoli, en Libye, en mai 2019. © Hazem Ahmed/AP/SIPA

Les forces du gouvernement de Tripoli se heurtent à celles dirigées par le maréchal Khalifa Haftar, au sud de Tripoli, en Libye, en mai 2019. © Hazem Ahmed/AP/SIPA

Publié le 27 août 2020 Lecture : 5 minutes.

Le phénomène a récemment pris de l’ampleur, mais il n’est pas nouveau. Par sa position stratégique, l’Afrique du Nord a fréquemment joué le rôle de base-arrière ou de rampe de lancement d’expéditions militaires vers le Sud de l’Europe. Jusqu’à la fin des années 1960, les États-Unis et la France ont maintenu des bases militaires en Afrique du Nord – citons pèle-mêle les bases de Wheelus en Libye et de Sidi Slimane au Maroc pour les États-Unis, Bizerte en Tunisie et Mers el-Kébir en Algérie pour la France qui souhaitait maintenir son contrôle des détroits de Messine et de Gibraltar.

Avec leur indépendance, les pays maghrébins se sont progressivement émancipés de cette tutelle militaire étrangère. Mais l’Afrique du Nord demeure un verrou de la Méditerranée, et le début du XXIe siècle a coïncidé avec le retour de cette tendance. La guerre mondiale des États-Unis contre le terrorisme a ainsi vu l’installation de dizaines de sites de détention et d’interrogatoires en Afrique du Nord. L’existence de certains sera farouchement niée par les autorités, preuve que le sujet est sensible.

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