Centrafrique : Maxime Mokom, ancien chef anti-Balaka devenu ministre ostracisé
Rien ne va plus entre l’ancien leader anti-Balaka Maxime Mokom, devenu ministre du Désarmement, et le Premier ministre Firmin Ngrebada. D’un côté, on crie à la trahison. De l’autre, à l’acharnement. Et la tension monte d’autant plus autour du « cas » de ce neveu de François Bozizé que l’échéance de la présidentielle approche.
En mars 2019, lorsqu’il a été nommé ministre en charge du processus de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), dans la foulée de l’accord de paix du 6 février de la même année entre les groupes armés et le gouvernement, Maxime Mokom était vu comme « à la hauteur de la tâche », assure un proche du Premier ministre Firmin Ngrebada. Le leader de l’une des deux ailes de la milice anti-Balaka « sait se montrer convaincant et, manifestement, il avait alors la volonté de déposer les armes et de pousser les autres leaders des groupes armés à en faire autant », insiste ce proche de Ngrebada.
Plus aucun pouvoir
Mais un an et demi plus tard, si le divorce n’est pas encore officiellement prononcé, la rupture est totale entre le ministre du Désarmement et le chef du gouvernement dont il est, pour le moment, toujours membre. Désormais, Maxime Mokom ne jouit quasiment plus d’aucun pouvoir : les prérogatives dévolues à son ministère sont en effet confiées, dans les faits, à l’Unité d’exécution du programme national de désarmement (UEPNDDR), qui dépend directement du président Faustin-Archange Touadéra.
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