Dix choses à savoir sur la joueuse de tennis tunisienne Ons Jabeur

Révélation de l’Open d’Australie, la joueuse de tennis tunisienne est, à 25 ans, la première Arabe à se hisser jusqu’aux quarts de finale d’un tournoi du grand Chelem et à figurer dans le top 50 du classement WTA.

Ons Jabeur à l’Open australien de tennis de Melbourne © SUSA / Icon Sport

Ons Jabeur à l’Open australien de tennis de Melbourne © SUSA / Icon Sport

DSC_4983 copie

Publié le 3 février 2020 Lecture : 2 minutes.

Dans la famille Jabeur, c’est la mère qui a appris à ses quatre enfants les rudiments du tennis. Ons, la cadette, est la seule à avoir fait carrière. Elle a débuté au club de Monastir lorsqu’elle avait 3 ans et, dès l’âge de 9 ans, s’est dite déterminée à faire du tennis son métier.

  • Trophées

En 2010, elle se qualifie pour la finale de Roland-Garros junior, et remporte ce même tournoi l’année suivante. En 2017, passée senior, elle est la première femme issue d’un pays arabe à se hisser au troisième tour d’un tournoi du Grand Chelem, prouesse qu’elle réédite en 2019 à l’US Open.

la suite après cette publicité

Entre-temps, elle a atteint le deuxième tour à Wimbledon. En ce début d’année 2020, sa détermination l’a menée jusqu’aux quarts de finale de l’Open d’Australie, et l’a propulsée au 46e rang du classement WTA.

  • Exemple

Licenciée du club de Hammam-Sousse, et membre de l’équipe nationale, elle veut redorer l’image de son pays et se décrit comme une sportive « 100 % tunisienne ». Pour Kaïs Saïed, le chef de l’État, qui l’a félicitée, elle est « un exemple pour les femmes et pour les jeunes ».

  • Fierté

Double championne d’Afrique des moins de 16 ans et médaillée d’or des premiers Jeux africains de la jeunesse, en 2010, elle est désormais numéro un du continent. Sa réussite est surtout un motif de fierté au Maghreb : avant elle, seule Selima Sfar (elle aussi tunisienne), était parvenue à entrer dans le top 100 mondial.

Ons Jabeur mercredi 30 mai 2017, à Roland Garros, à Paris, en France. © David Vincent/AP/SIPA

Ons Jabeur mercredi 30 mai 2017, à Roland Garros, à Paris, en France. © David Vincent/AP/SIPA

  • Jupettes

Critiquée en 2011 parce qu’elle portait des jupes sur le court, elle ne s’est pas laissée décourager. Son père, qui se dit musulman pratiquant, la soutient.

  • Locomotive
la suite après cette publicité

Salma El Mouelhi, présidente de la Fédération tunisienne de tennis (FTT), a été sa préparatrice mentale. Seule femme à diriger une fédération olympique dans le pays (qui en compte 46), elle a instauré la parité au sein de la FTT en 2019. Elle espère qu’Ons jouera un rôle de « locomotive » pour les autres joueuses.

  • Financement

La championne est issue de la classe moyenne supérieure (son père était chef d’entreprise). Sa famille s’est cotisée pour financer sa carrière internationale, le budget alloué par le ministère du Sport et les contributions de ses sponsors n’étant pas suffisants.

  • Épouse de…
la suite après cette publicité

Sur son compte Twitter, elle se décrit comme une « rêveuse » et une « épouse ». Diplômé en éducation physique et actuellement doctorant, Karim Kamoun, son mari, est aussi son coach et un escrimeur de haut niveau. Leur rencontre remonte au lycée sportif d’El Menzah. Ils se sont unis en 2015.

  • Fan de foot

Elle a commencé à jouer au football avec ses frères dès son plus jeune âge. Toute la famille, originaire de Sousse, soutient l’Étoile sportive du Sahel. Quand elle en a le temps, Ons rend visite à son comité et à ses amis joueurs.

  • Hobbies

Elle aime la chanteuse de soul Sade Adu et lire des romans en anglais. En 2019, elle s’est rendue à Abou Dhabi pour assister au concert du rappeur américain Eminem, pourtant souvent accusé de misogynie. Drôle de choix pour une femme à poigne !

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image