En Algérie, le président Tebboune tend une main prudente à la presse

Le nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune souhaite tourner la page des années Bouteflika. La relation entre le palais présidentiel et les médias algériens se détend, même si les médias les plus critiques restent à l’écart de cette main tendue.

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune recevant un panel de journalistes à Alger, le 22 janvier 2020. © El Djazairia

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune recevant un panel de journalistes à Alger, le 22 janvier 2020. © El Djazairia

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Publié le 27 janvier 2020 Lecture : 1 minute.

En vingt ans de pouvoir, Abdelaziz Bouteflika n’a jamais reçu de représentant des médias algériens, auxquels il n’a accordé aucune interview ni conférence de presse. La relation entre les médias et le pouvoir était ­ouvertement exécrable, l’ancien raïs allant jusqu’à qualifier les journalistes de « terroristes de la plume » ou de « commères de bains maures ».

Son successeur, Abdelmadjid Tebboune, brièvement ministre de la Communication au début des années 2000, souhaite, lui, apaiser les rapports entre la ­présidence et les professionnels de l’information. Le 22 janvier, il a inauguré une série de « rendez-vous périodiques avec les médias pour éclairer régulièrement l’opinion publique nationale » sur les priorités du moment.

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Plus de deux heures durant, Tebboune a répondu aux questions des représentants de l’Établissement public de télévision (EPTV), des chaînes privées El Bilad et El Hayet, et des quotidiens El Moudjahid, El Khabar, Echorouk El Yawmi, Le Soir d’Algérie et Le Quotidien d’Oran. Filmée, la rencontre a été multidiffusée par les chaînes algériennes.

Pas encore de dialogue avec tout le monde

Des absences de taille ont retenu l’attention : celle des quotidiens francophones El Watan et Liberté, peu complaisants avec le pouvoir, et celle de la première chaîne d’information privée, Ennahar TV, qui avait mis en cause la probité du candidat Tebboune avant la présidentielle du 12 décembre.

Dirigé par Anis Rahmani, le groupe Ennahar avait aussi éreinté l’ancien Premier ministre à l’été 2017, avant qu’il soit limogé. Précision d’importance : Jeune Afrique est toujours interdit en Algérie

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