Afrique du Sud : « La pandémie de coronavirus va s’aggraver », selon Cyril Ramaphosa

Le président sud-africain a annoncé plusieurs mesures d’assouplissement du confinement, dont la levée du couvre-feu et la réouverture de la plupart des commerces.

Des personnes touchées par le ralentissement économique dû au coronavirus COVID-19 font la queue pour recevoir des dons de nourriture, au sud-ouest de Pretoria, le 20 mai 2020. © Themba Hadebe/AP/SIPA

Des personnes touchées par le ralentissement économique dû au coronavirus COVID-19 font la queue pour recevoir des dons de nourriture, au sud-ouest de Pretoria, le 20 mai 2020. © Themba Hadebe/AP/SIPA

Publié le 27 mai 2020 Lecture : 2 minutes.

« Nous devons nous attendre à ce que ces chiffres augmentent encore plus et plus rapidement », a déclaré le président Cyril Ramaphosa, lors d’une allocution, le 24 mai, appelant les Sud-Africains à s’attendre au pire. « La pandémie de coronavirus en Afrique du Sud va s’aggraver avant de s’améliorer », a ajouté le chef de l’État.

Alors que l’Afrique du Sud est le pays du continent le plus touché l’épidémie [en nombre de cas, mais pas en nombre de morts], des mesures très énergiques avaient été prises afin de limiter la vague de contaminations.

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Après deux mois de confinement strict, le président Cyril Ramaphosa a annoncé plusieurs mesures d’assouplissement du confinement, effectives à partir du 1er juin. Parmi celles-ci, la levée du couvre-feu, la réouverture de la plupart des commerces, des collèges et universités, ainsi que la vente d’alcool.

Cependant, les frontières, les rassemblements publics et certaines « activités économiques à haut risque » tels que les restaurants, les bars et les salons de coiffure resteront fermés, a expliqué Cyril Ramaphosa.

Relancer l’économie

L’Afrique du Sud a dépassé la barre des 23 000 cas enregistrés et les 480 décès, tandis que l’économie du pays a été en bonne partie paralysée depuis le début du confinement le 27 mars dernier.

Face à la menace d’une explosion du nombre de cas positifs, le chef de l’État a toutefois averti que les grandes villes de Johannesburg et du Cap pourraient être contraintes à un reconfinement si la situation empirait.

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Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), a estimé que ces mesures de normalisation interviennent « six semaines trop tard » et s’est étonné du maintien de l’interdiction de la vente de tabac « alors que la plupart des fumeurs n’ont pas arrêté et achètent leurs cigarettes de manière illégale ».

À l’inverse, ce déconfinement est jugé trop rapide par le parti des Combattants pour la liberté économique (EFF) (extrême gauche), qui s’inquiète du non-respect des mesures sanitaires par les employeurs. Toutefois, cette mesure devrait rassurer les entreprises sud-africaines, qui redoutaient de ne pas survivre à la pandémie de coronavirus et au confinement total.

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Des scientifiques prévoient que le pic de la pandémie de coronavirus dans le pays sera atteint entre juillet et novembre, pouvant provoquer la mort d’au moins 40 000 personnes.

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