Bénin : Thomas Boni Yayi claque la porte de son parti, qu’il accuse d’être devenu pro-Talon

L’ancien président béninois a annoncé son retrait des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE). À un peu plus d’un mois des élections locales, Thomas Boni Yayi accuse un « groupe illégitime » d’avoir inoculé à son parti le « virus de l’exclusion ».

L’ancien président du Bénin Thomas Boni Yayi, en 2012. © Vincent Fournier/JA

L’ancien président du Bénin Thomas Boni Yayi, en 2012. © Vincent Fournier/JA

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Publié le 6 avril 2020 Lecture : 4 minutes.

« J’ai le regret de vous annoncer que je me retire des FCBE ».  C’est un petit séisme politique qu’a déclenché Thomas Boni Yayi, le 5 avril, en publiant sur son compte Facebook un long texte dans lequel il annonce son intention de quitter les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE).

L’ancien président béninois se justifie en accusant une « faction » du parti de vouloir participer aux élections municipales du 17 mai prochain. « Depuis les élections législatives non inclusives du 28 avril 2019, le Bénin a opté pour des élections non équitables, injustes et non transparentes avec un déficit d’équité tant au niveau de la nation qu’au niveau des partis politiques », écrit-il, critiquant une nouvelle fois la charte des partis politiques.

« Groupe illégitime »

Mais c’est envers ses anciens alliés qu’il se montre le plus sévère. « Le virus de l’exclusion a emporté les FCBE », accuse Boni Yayi, qui en était jusque-là le président d’honneur. Il montre du doigt un « groupe illégitime » et questionne « la gestion des positionnements sur la liste des candidats et le rejet du rapport de certains coordonnateurs communaux ». Et l’ancien président d’insister : « J’interdis formellement l’utilisation de mon image, de mon nom et de ma caution sous quelques formes que ce soit par tout candidat de la liste FCBE ».

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