Maintien du double scrutin en Guinée : « N’y-a-t-il pas eu des élections dimanche dernier à Paris ? »

Cinq millions d’électeurs guinéens sont appelés aux urnes dimanche pour les législatives et le référendum sur la nouvelle Constitution. Rachid Ndiaye, ministre d’État et conseiller spécial d’Alpha Condé, l’assure : cette fois, le double scrutin ne sera pas reporté.

Rachid Ndiaye, ministre guinéen de la Communication. © Vincent Fournier pour JA

Rachid Ndiaye, ministre guinéen de la Communication. © Vincent Fournier pour JA

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Publié le 18 mars 2020 Lecture : 6 minutes.

Dernière ligne droite en Guinée. Dimanche, cinq millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour un double scrutin qui focalise attention et crispations depuis plus d’un an : les législatives, d’une part; le référendum constitutionnel, de l’autre.

Le renouvellement de l’Assemblée nationale, dont le mandat est arrivé théoriquement à expiration le 12 janvier 2019, et, surtout, la question d’une nouvelle Constitution, divisent depuis plusieurs mois la classe politique et la société civile. La communauté internationale – en particulier plusieurs chefs d’État de la sous-région – s’est également impliquée dans ce processus électoral pour le moins heurté.

Malgré ces difficultés, auxquelles s’est ajoutée l’épidémie de coronavirus, Rachid Ndiaye, ministre d’État et conseiller spécial du président Alpha Condé, affirme avec force que le double scrutin se tiendra à la date fixée. De passage à Paris, il revient pour Jeune Afrique sur les épisodes politiques et diplomatiques mouvementés que le pays a traversé ces dernières semaines.

Jeune Afrique : Nous sommes à cinq jours d’un double scrutin qui a déjà été repoussé à deux reprises. Se tiendra-t-il, cette fois ? 

Rachid Ndiaye : Oui. Au moment où nous nous parlons, il n’est pas question de report. Les électeurs voteront ce dimanche. On doit se fier à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui a proposé la date du 22 mars. Celle-ci a fait l’objet d’un décret de la part du président de la République. Elle est de facto actée.

Est-il prudent de maintenir le double scrutin avec l’épidémie de COVID-19 ?

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N’y-a-t-il pas eu des élections dimanche dernier à Paris ? Nous n’avons qu’un cas en Guinée. L’État a multiplié les dispositifs pour se prémunir du virus et de ses conséquences. Cela suffit.

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