Maroc, Algérie, Tunisie : les artistes face au « cauchemar » des visas Schengen
Refoulement aux frontières, durcissement des règles d’entrée, refus de visas… les artistes maghrébins font face à des autorités européennes qui semblent toujours plus réticentes à les accueillir. Souvent invités sur le Vieux Continent pour des missions ponctuelles, ils se disent victimes d’un raidissement de la politique migratoire. Témoignages.
« Est-ce que vous avez des attaches en Tunisie ? Une copine peut-être ? Vous comprenez, on ne peut pas prendre le risque d’une immigration clandestine. » Octobre 2017, à l’ambassade d’Italie à Tunis, Haythem Briki, DJ tunisien convié à se produire au défilé de l’Elite model look à Milan, s’étonne des questions de son interlocutrice.
L’échange est vif. Sa demande de visa a finalement été refusé. « C’était une véritable humiliation, confie le jeune homme à Jeune Afrique. Nous invitons régulièrement des artistes étrangers pour animer des soirées à Tunis. Ils y sont tous bien accueillis et nous, nous ne parvenons même pas à quitter le territoire. »
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Culture
- Fally Ipupa : « Dans l’est de la RDC, on peut parler de massacres, de génocide »
- Les « maris de nuit », entre sorcellerie et capitalisme
- Le sacre de la langue soninké à l’Unesco
- RDC : Fally Ipupa ou Ferre Gola, qui est le vrai roi de la rumba ?
- Francophonie : où parle-t-on le plus français en Afrique ?