Djibouti : les menaces des shebabs contre Guelleh, la France et les États-Unis prises très au sérieux

À deux semaines de la présidentielle, le chef des jihadistes somaliens a appelé à frapper « les intérêts américains et français » à Djibouti. Les autorités prônent « la vigilance absolue ».

Des shebab dans un village de la région de Shabeellaha Hoose, à 25 km de Mogadiscio, en 2011 © ABDURASHID ABDULLE/AFP

Des shebab dans un village de la région de Shabeellaha Hoose, à 25 km de Mogadiscio, en 2011 © ABDURASHID ABDULLE/AFP

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Publié le 30 mars 2021 Lecture : 2 minutes.

Les Shebabs ont soigné leur timing. Deux semaines exactement avant le premier tour de l’élection présidentielle, organisé le 9 avril, les jihadistes somaliens se sont invités dans la campagne à Djibouti. Dans une vidéo diffusée le 27 mars, leur chef, Ahmad Umar Abu Ubaidah, attaque nommément le président Ismaïl Omar Guelleh (IOG), qu’il accuse d’avoir « transformé Djibouti en une base militaire d’où chaque guerre contre les musulmans en Afrique de l’Est est planifiée et exécutée ». Il appelle aussi les jeunes à « faire des intérêts américains et français à Djibouti » la priorité de leurs cibles.

« Ne pas surréagir »

Les autorités se sont pour l’instant refusées à commenter officiellement l’intervention des islamistes somaliens affiliés à Al-Qaïda, « mais nous prenons évidemment cette menace très au sérieux », assure un conseiller à la présidence joint par téléphone. Les mesures de sécurité, déjà resserrées pour lutter contre la propagation du Covid-19, ont été renforcées aux frontières « pour être certain que toute personne entrant sur le territoire est contrôlée ».

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