
Des soldats camerounais dans les rues de Bamenda, en région anglophone, en février 2021. © Franck Foute pour JA
L’élection de Joe Biden en novembre 2020 peut-elle changer la donne à Yaoundé ? L’opposant Maurice Kamto l’espère, tandis que Paul Biya entend préserver ses relations avec l’allié américain qu’il souhaite sans ingérence.
Nous sommes le 19 janvier. Devant les sénateurs américains, Antony Blinken, secrétaire d’État désigné par le président élu Joe Biden, s’adresse aux parlementaires afin d’être confirmé dans sa fonction. L’un d’eux, le démocrate du Delaware Chris Coons, l’interroge au sujet de l’Afrique. Blinken reprend la balle au bond. « Je partage vos préoccupations concernant les élections en Ouganda mais aussi concernant le Cameroun récemment, en particulier la violence dirigée contre la population anglophone », assure le nouveau chef de la diplomatie américaine.
Paul Biya, l’équilibriste
Il ajoute : « Il y a toute une série d’endroits où je pense que les États-Unis peuvent aider à faire une différence ». Blinken, qui connaît déjà le Maroc, Djibouti, le Nigeria ou l’Afrique du Sud, s’est depuis des années déclaré favorable à un partenariat renforcé entre les États-Unis et l’Afrique. Dans un discours diffusé le 7 février lors du 34e sommet de l’Union africaine, Joe Biden a confirmé la ligne générale de sa politique : « L’Amérique est de retour. [Nous allons nous employer] à renouveler notre rôle dans les institutions internationales et à retrouver notre crédibilité et notre autorité morale. »
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