
À Bamemnda, des soldats en faction à commercial avenue, en février 2021. © Franck Foute pour JA
La plus grande ville du Cameroun anglophone a été l’épicentre du mouvement de contestation, fin 2016. Mais au fil des années, le rêve s’est transformé en cauchemar et Bamenda est depuis prise en étau entre les Ambaboys et les forces de sécurité.
L’assaut était soigneusement préparé et n’a duré que quelques minutes. Il est environ 13 heures, ce samedi 30 janvier. Un 4×4 Land cruiser blindé aux couleurs de la police camerounaise roule sur l’axe Bali-Bamenda lorsqu’un engin explosif improvisé stoppe net sa progression. L’attaque porte la marque des milices ambazoniennes.
« Le choc de l’explosion m’a fait perdre connaissance, raconte l’un des rescapés. Nous avons ensuite été la cible d’un tir de lance-roquette. Heureusement pour nous, la déflagration nous avait tous projetés à l’extérieur du véhicule. »
Tirs nourris
Pris par surprise et essuyant les tirs nourris de kalachnikovs, les policiers camerounais se replient en brousse. Ils sont une dizaine et vont parcourir huit kilomètres à pied, désarmés et poursuivis par leurs assaillants. Il est près de 15 heures lorsqu’ils arrivent enfin à l’entrée de Bamenda et y trouvent du renfort.
L’attaque a été filmée. Quelques heures plus tard, elle est diffusée sur la toile. Pour les assaillants, que l’on entend prononcer des injures alliant français et pidgin, la mise en déroute des forces de l’ordre camerounaises est une victoire. À les en croire, ils ont agi en représailles à la mort quelques jours plus tôt de deux Ambazoniens.
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