Liberia : quand George Weah Jr. fait la fête à Paris en pleine pandémie

Le fils du président libérien, George Weah Jr., a provoqué un mini-incident diplomatique entre son pays et la France après avoir participé à une soirée très arrosée, malgré le couvre-feu. Et ce n’était visiblement pas la première…

George Weah Jr à Monrovia, en décembre 2017. © Thierry Gouegnon/REUTERS

George Weah Jr à Monrovia, en décembre 2017. © Thierry Gouegnon/REUTERS

Publié le 7 février 2021 Lecture : 2 minutes.

« Les dérives de quelques uns ne sauraient ruiner les efforts de tous. » Un peu plus de 48 heures après que le Premier ministre français, Jean Castex, a fustigé les organisateurs de « fêtes clandestines », l’intervention des services de police pour interrompre l’une d’elles a fait couler beaucoup d’encre, de Paris à Monrovia.

En cause, l’identité de l’acteur principal de ce « scandale » : George Weah Jr., 33 ans, le fils du président libérien. Selon la version délivrée par le quotidien français 20minutes, ce dernier a été interpellé dans la nuit du 1er au 2 février pour « outrage et rébellion ». Après des plaintes de voisins mécontents, les policiers sont intervenus vers 3 h 30 du matin dans un appartement du VIIIe arrondissement de Paris, dans lequel se trouvaient huit personnes.

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Immunité diplomatique

Tandis que les policiers dressaient une série de procès-verbaux pour non-respect des mesures sanitaires, George Weah Jr., visiblement alcoolisé, s’en serait verbalement pris à eux en des termes peu amènes. Le fils du chef de l’État libérien montre alors un passeport diplomatique aux policiers, qui l’interpellent tout de même. Après un passage au commissariat du XVIIe arrondissement de Paris, il a été relâché, avec une convocation pour le jeudi suivant, en vue de vérifier la validité de son immunité diplomatique.

Les fêtes « avec des filles et du champagne » se succédaient sur fond de musique tonitruante

À peine révélée, l’affaire est vite reprise par une grande partie de la presse française, et largement relayée sur les réseaux sociaux. Dès le lendemain de l’interpellation, Le Parisien dévoile des photos volées prises par des voisins. Le quotidien relaye aussi les plaintes de riverains excédés par les soirées à répétition qu’aurait organisées George Weah Jr. dès le premier confinement, dans son logement de Saint-Germain-en-Laye, commune huppée de la banlieue parisienne. Un logement luxueux – 120 m2, avec une terrasse de 50m2 – où, à en croire les témoins cités, les fêtes « avec des filles et du champagne » se succédaient sur fond de musique tonitruante.

Toujours selon ces voisins mécontents, l’intéressé aurait à plusieurs reprises exhibé son passeport diplomatique devant les policiers appelés pour tapage nocturne.

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George Weah « fâché »

Dans un court entretien accordé au Parisien, publié ce vendredi, George Weah Jr. tente de désamorcer le scandale. Affirmant être allé s’expliquer au commissariat du VIIIe arrondissement de Paris, accompagné d’un représentant de l’ambassade du Liberia à Paris, qui a confirmé son identité, il affirme avoir échangé sur le sujet avec son père.

« Il est très énervé et très fâché, explique-t-il. Ma famille est très mécontente de cette situation, car elle joue en défaveur d’une réputation qui a toujours été très propre. » Promettant que « cela ne se reproduira plus », il a en outre présenté ses « excuses » à ses voisins mécontents.

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