Algérie : Ali Ghediri, le général qui tenait tête à Ahmed Gaïd Salah
Les juges ont décidé de ne retenir que le chef d’inculpation d’« atteinte à l’armée » à l’encontre de ce général à la retraite qui ne cesse de clamer son innocence. La chambre d’accusation devrait statuer sur son cas dans les jours prochains.
La prédiction de cet avocat connu sur la place d’Alger était donc juste lorsqu’en décembre 2018, dans son bureau situé non loin du siège de l’Assemblée nationale, il évoquait le cas de Ali Ghediri. Le général à la retraite s’apprêtait à annoncer sa candidature à l’élection présidentielle d’avril 2019, à laquelle le président Bouteflika voulait lui aussi participer. L’avocat se penchait sur les relations entre Ahmed Gaïd Salah, l’ancien ministre de la Défense et chef d’état-major de l’armée, et Ali Ghediri. « Gaïd Salah finira par le mettre en prison, confiait-il. Ce n’est qu’une question de temps. »
Après ces confidences, deux années sont passées. L’eau a coulé sous les ponts. La révolution de 22 février 2019 a chassé Bouteflika du pouvoir et balayé son clan, dont les figures de proue purgent de lourdes peines de réclusion. Un nouveau président, Abdelmadjid Tebboune, occupe le palais d’El Mouradia. Le puissant général Gaïd Salah, devenu l’homme fort du régime, est décédé d’une crise cardiaque le 23 décembre 2019.
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