Centrafrique : au moins dix morts dans les affrontements à Ippy

Au moins dix personnes ont été tuées depuis dimanche à Ippy, dans le centre du pays, où le FPRC de Nourredine Adam allié à l’UPC d’Ali Darass affrontent le RDR, un groupe armé issu d’une dissidence du FPRC.

Des rebelles de la Séléka à Bria, dans le nord-est de la Centrafrique, en 2013. © Jacob Zocherman/AP/SIPA

Des rebelles de la Séléka à Bria, dans le nord-est de la Centrafrique, en 2013. © Jacob Zocherman/AP/SIPA

Publié le 7 décembre 2017 Lecture : 2 minutes.

« Hier (mercredi) nous avons enterré dix morts », a indiqué une source religieuse, qui assure que le nombre de morts pourrait atteindre une quarantaine, civils et combattants confondus. Une source onusienne a pour sa part confirmé le nombre de dix morts à Ippy, ville du centre du pays située sur l’axe Bambari-Bria. « Pour le moment la population a abandonné les maisons », se réfugiant sur la base à Ippy de la force armée des Nations unies (Minusca), dans la mosquée et dans l’église, a indiqué une source religieuse jointe par téléphone.

La Minusca a effectué une reconnaissance aérienne en hélicoptère en début d’après-midi, permettant une certaine accalmie, selon la source religieuse et le porte-parole de la Minusca, qui a de son côté « appelé les parties impliquées à cesser immédiatement ces hostilités ».

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Multiplication des groupes armés

Les combats opposent depuis dimanche des membres du Front Populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) alliés aux combattants de l’Unité pour la Centrafrique (UPC), à des anti-balaka alliés à une branche dissidente du FPRC. Selon Hassan Bouba, le porte-parole de l’UPC basé à Bangui, la coalition UPC-FPRC aurait perdu sept combattants dans les affrontements. Le chef de cette branche dissidente, le général Azor, qui est basé à Bria, dit pour sa part avoir enregistré un mort et un blessé dans ses rangs à Ippy.

Les anti-balaka qui s’affrontent avec la coalition FPRC-UPC sont sous le commandement du chef Gaëtan Boade, qui a créé récemment le « Rassemblement des républicains (RDR) », selon des sources concordantes. Ces anti-balakas sont alliés d’une branche dissidente du FPRC.

Le FPRC est issu du mouvement rebelle de l’ex-Séléka, à l’origine de la déstabilisation de la Centrafrique en 2013, mais au sein duquel les scissions se multiplient. Au point qu’alors qu’une partie des groupes issus de cette rébellion à dominante musulmane continuent de porter les armes, en septembre dernier un ancien membre de ce mouvement a fait son entrée au gouvernement. Dans le même temps, le FPRC, dirigé par Nourredine Adam, s’est allié à l’UPC d’Ali Darass, à la faveur d’un accord de cessez-le-feu signé entre plusieurs groupes armés à Ippy, mi-octobre.

La ville de Ippy, située à mi-route de Bria et Bambari, est l’objet de combats récurrents entre groupes armés.

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