Cameroun : Cavayé Yeguié Djibril, dinosaure menacé d’extinction

Encouragée par Paul Biya, l’émergence de nouveaux candidats RDPC aux législatives et aux municipales du 9 février pourrait coûter son poste à l’inamovible président de l’Assemblée, à la tête du perchoir depuis près de trente ans.

Le 6 mars 2018 à Yaoundé, lors de la prestation de serment des membres du tout nouveau Conseil constitutionnel. © Jean Pierre Kepseu/PANAPRESS/MAXPPP

Le 6 mars 2018 à Yaoundé, lors de la prestation de serment des membres du tout nouveau Conseil constitutionnel. © Jean Pierre Kepseu/PANAPRESS/MAXPPP

GEORGES-DOUGUELI_2024

Publié le 22 janvier 2020 Lecture : 5 minutes.

À ceux que la disparition des dinosaures fascine, il faut recommander chaudement l’observation des élections législatives camerounaises, qui auront lieu le 9 février. Ce scrutin pourrait voir tomber le plus emblématique de ces animaux politiques préhistoriques que l’on trouve communément sur les rives du Mfoundi : Cavayé Yeguié Djibril, 80 ans, élu député en 1970 et président de l’Assemblée nationale depuis vingt-huit ans. La férocité des grands carnivores luttant pour leur survie n’ayant d’égal que la cruauté de la chaîne alimentaire, le frisson est garanti.

Désir de renouvellement

Contre toute attente, le premier coup de canine est venu de la présidence, où ce vétéran des joutes politiciennes avait toujours pu compter sur le soutien précieux de celui qu’il appelle « le patron ». Le 15 novembre dernier, Paul Biya a adressé une circulaire à l’instance chargée d’investir les candidats à la députation pour le compte du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).

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