Le festival de Cannes 2020 boude le cinéma africain
Dans sa sélection virtuelle, le grand rendez-vous annuel du cinéma mondial fait très peu de place aux réalisateurs du continent.
Après avoir tenté aussi longtemps que possible de maintenir le Festival de Cannes, d’abord à sa date « normale », du 12 au 23 mai, puis à un moment plus tardif, au début de juillet, les organisateurs de la plus grande manifestation mondiale consacrée au septième art ont dû, on le sait, déclarer forfait.
Mais si le virus a empêché les quelque 30 000 à 40 000 festivaliers habituels de se retrouver sur la Croisette, Pierre Lescure et Thierry Frémaux, le président et le « patron » artistique de Cannes, n’ont pas voulu en rester là. Ni se contenter de donner rendez-vous en 2021 aux passionnés de cinéma d’auteur.
Après avoir visionné avec leur équipe les 2 067 films – un record absolu – qu’on leur avait présentés, ils ont donc décidé de proposer, le 3 juin, après accord des auteurs intéressés, une sélection de longs-métrages qui pourront se prévaloir d’un « label Cannes 2020 ». Au total, un ensemble de 56 films, ce qui correspond à la jauge de la sélection officielle annuelle (la vingtaine d’œuvres en compétition pour la Palme d’or, plus celles qui participent à la section « Un certain regard » ou aux projections « spéciales »). Des films qu’ils soutiendront, assurent-ils, dans toute la mesure de leurs moyens lors de leur sortie en salle ou à l’occasion d’autres manifestations cinématographiques.
Bien s’informer, mieux décider
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