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Mauritanie : un changement dans la continuité ?
Pour le député-maire UPR de Ndiago (région de Trarza), qui a été évincé de la vice-présidence de l’Assemblée nationale le 18 octobre, le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani « n’a que deux choix politiques possibles » : « travailler avec la majorité actuelle » ou « dissoudre l’Assemblée nationale pour obtenir sa propre majorité ».
Jeune Afrique : Êtes-vous mécontent qu’aucun ministre n’ait été choisi parmi les élus locaux de votre fief ?
Boydiel Ould Houmeid : Méconcontent, c’est beaucoup dire, mais il est vrai que Mohamed Ould Ghazouani a récolté 59 % des voix à la présidentielle dans notre département de Keur-Massène [dans la région de Trarza, sud-ouest], soit nettement plus que les 52 % qu’il a obtenu au niveau national. Nous avons massivement voté pour lui, alors que plusieurs candidats, comme Biram Dah Abeid ou Kane Hamidou Baba, étaient originaires de notre région. La femme de Sidi Mohamed Ould Boubacar est d’une famille influente du Trarza. Il n’était pas facile pour moi de soutenir le candidat de la majorité dans ces conditions, mais je fais partie de la direction de l’UPR, le parti majoritaire.