La cérémonie d’investiture du président Mohamed Ould Ghazouani, le 1er août, a surtout été l’occasion pour ce très discret ancien chef d’état-major des armées de faire ses premiers pas sur la scène diplomatique.
Le 31 juillet, selon nos informations, Mohamed Ould Abdelaziz, son prédécesseur et ami intime, l’a présenté à chacun de ses homologues étrangers. À partir de 19 h 30, ces derniers se sont rendus au Palais afin de s’entretenir en tête à tête avec « Ghazouani ». Parmi eux, Idriss Déby Itno, Macky Sall, Mahamadou Issoufou, Alassane Ouattara, Ibrahim Boubacar Keïta, Alpha Condé, Roch Marc Christian Kaboré, José Mario Vaz et Adama Barrow.
De son côté, « Aziz » a échangé avec Denis Sassou Nguesso, arrivé parmi les premiers. Le dirigeant congolais préside le Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye, dont son pair mauritanien est membre.
Entretiens avec Bedoui et Bridey
Les chefs d’État ont ensuite rejoint l’ex-ambassade des États-Unis, qui jouxte la présidence, où Aziz les avait conviés à dîner. Occupé à mettre la dernière main à son discours d’investiture, Ould Ghazouani n’y a pas assisté.
Le lendemain, à l’issue de la cérémonie, tandis que leurs homologues regagnaient l’aéroport, les deux Mauritaniens sont repartis ensemble au Palais. Dans le bureau présidentiel, ils ont reçu Moctar Ould Diay, le ministre de l’Économie, qui leur a fait un rapport sur l’état des finances du pays. Puis, Aziz est rentré chez lui, sans avertir ses équipes.
Resté seul, Ould Ghazouani a reçu toutes les délégations étrangères durant quinze minutes, sans aucun collaborateur à ses côtés. Il s’est notamment entretenu avec le Premier ministre algérien Noureddine Bedoui et avec le député français Jean-Jacques Bridey, qui représentait Emmanuel Macron.