Assassinat de Laurent-Désiré Kabila : le jour où un simple « kadogo » a tué le président
Le 16 janvier 2001, un « kadogo » du nom de Rachidi, un simple soldat, se dirige vers le président Laurent-Désiré Kabila, dégaine et tire. Revivez la mort du « Mzee », telle que racontée par Francis Kpatindé dans Jeune Afrique quelques jours plus tard.
![Une statue de Laurent-Désiré Kabila, lors de la commémoration de son assassinat, le 16 janvier 2019 à Kinshasa. © John WESSELS/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/01/11/jad20210111-ass-rdc-laurent-desirekabila.jpg)
Une statue de Laurent-Désiré Kabila, lors de la commémoration de son assassinat, le 16 janvier 2019 à Kinshasa. © John WESSELS/AFP
Mardi 16 janvier 2001, aux environs de 13 heures. Laurent-Désiré Kabila travaille dans son bureau, au palais de Marbre, situé dans le quartier huppé de Binza, sur les hauteurs de Kinshasa. Dans la matinée, le président congolais a accordé quelques audiences. « La routine », assure un collaborateur. Des hommes d’affaires, quelques politiciens. Rien de plus.
À l’heure du déjeuner, il reçoit son conseiller économique, Mota, qui doit normalement l’accompagner le lendemain à Yaoundé, où le président prévoit de retrouver ses pairs africains et français pour le XXIe sommet Afrique-France.*
Parvenu au pouvoir en mai 1997, après avoir délogé le maréchal Mobutu, Kabila a travaillé, dans un premier temps, au palais de la Nation, à proximité du fleuve qui sert de frontière naturelle entre l’ex-Zaïre et le Congo-Brazzaville. Puis, craignant de faire les frais d’un éventuel obus tiré à partir de l’autre rive, l’ancien maquisard a déménagé à la Cité de l’OUA.
Mais, obligé de traverser tous les jours, lors de ses déplacements, une caserne (le camp Tshashi, naguère réputé pour avoir abrité la garde prétorienne de Mobutu), il choisira finalement de s’installer au palais de Marbre, l’ancienne résidence des hôtes de marque où, pensait-il, sa sécurité serait mieux assurée.
Panique générale
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