Francophonie : l’OIF lance un programme ambitieux d’enseignement bilingue

L’initiative « École et langues nationales » (ELAN), un programme d’enseignement du français conçu par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), entre dans une phase de déploiement, a annoncé l’organisation jeudi 8 septembre à Paris.  

Elèves d’une classe au Burkina Faso, pays qui rejoint l’initative ELAN. © AFP/ARCHIVES

Elèves d’une classe au Burkina Faso, pays qui rejoint l’initative ELAN. © AFP/ARCHIVES

Publié le 8 septembre 2011 Lecture : 2 minutes.

C’est pour mieux promouvoir le français que l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a décidé de s’appuyer dorénavant sur les langues nationales des pays où elle s’investit. L’initiative « École et langues nationales » (ELAN) de l’OIF, copilotée avec l’Agence française de développement (AFD), l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) et le Ministère des Affaires étrangères français, entre dans sa « phase de déploiement » après deux années d’expérimentation, a annoncé Clément Duhaime, administrateur de l’OIF, jeudi 8 septembre à Paris.

Le programme ELAN se déploit sur huit pays d’Afrique subsaharienne francophone (Burkina Faso , Cameroun, Mali, Niger, République Démocratique du Congo, Sénégal, Bénin et Burundi.

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Enseignement bilingue

L’objectif d’ELAN : garantir un enseignement bilingue, dans la langue vernaculaire et en français. Un objectif résolument « qualitatif », affirme Dov Zerah, directeur général de l’AFD. Il s’agit de savoir comment opérer une transition en douceur entre la langue du pays et le français au cours de la scolarité d’un enfant et assurer ainsi une bonne connaissance des deux langues, explique Pierre-Jean Loiret de l’AUF.

Former des maîtres

Sur les 4,5 millions d’euros alloués au programme ELAN pour les trois prochaines années, 350 000 euros seront affectés à chaque pays. Un budget réparti principalement entre les frais de fonctionnement (mieux équiper les classes d’écoles) et de recrutement (renforcer les équipes de formation sur place).

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L’enjeu d’une telle initiative ? Relever le défi démographique qu’offre le continent africain, déclare Dov Zerah. « La population du continent devrait doubler et atteindre jusqu’à deux milliards d’habitants d’ici 2050, selon les prévisions. Pour répondre à une demande d’instituteurs toujours plus forte, il est nécessaire de former davantage d’instituteurs compétents », annonce-t-il.

Une démarche qui s’inscrit dans un contexte de multilinguisme, déclare Clément Duhaime. Inspiré des pratiques pédagogiques bilingues en œuvre dans les pays du Commonwealth, ELAN vient d’une idée lancée par Abdou Diouf, secrétaire général de l’OIF, lors du sommet de la francophonie à Bucarest en 2006.

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