Kenya : Malik Obama sur les traces de son célèbre cadet
Le demi-frère kényan de Barack Obama, Malik Abongo, compte sur son célèbre patronyme pour se faire élire gouverneur du département de Siyaya, dans l’ouest du pays, aux élections générales du 4 mars.
Il n’hésite pas à affirme ainsi qu’il sera « en ligne directe avec la Maison Blanche », distribuant à tout vent des calendriers le représentant aux côtés de son frère dans le Bureau ovale. « Quand je regarde le succès que mon frère a eu en Amérique, je pense que je laisserais tomber mon peuple si je ne suivais pas ses traces (…) en devenant un dirigeant dévoué, honnête et appliqué », a soutenu Malik Obama depuis la maison familiale, à Kogelo. « Mon heure est venue. Je vais rendre mon frère fier (…) à travers moi, les rêves de notre père vont se réaliser et j’espère que, où qu’il soit, il nous regarde avec fierté », a-t-il poursuivi.
Mais son rival, Oburu Odinga, use de la même stratégie que lui, en rappelant à tous qu’il partage son nom de famille avec le Premier ministre du Kenya, son frère Raila Odinga. Malik Obama a toutefois tenté de ridiculiser son adversaire, en tête dans les sondages, en affirmant que les Kenyans ne se contenteraient pas de relations locales s’ils avaient la possibilité d’être en lien avec les États-Unis.
Réinventer la roue
Outre ses liens familiaux avec Barack Obama, les arguments de Malik paraissent plutôt minces. L’homme de 54 ans qui se présente tantôt comme comptable, tantôt comme analyste financier, a passé la majeure partie de son existence aux États-Unis. « Je ne vais pas réinventer la roue. Je regarderai et emprunterai ce qui a fonctionné ailleurs », a-t-il lancé, racontant à de jeunes kenyans son parcours dans diverses grandes entreprises aux États-Unis, sans toutefois vouloir en préciser les noms.
Au rang de ses ambitions, l’aspirant politicien souhaite notamment voir la construction d’une franchise de restaurant McDonalds à Kogelo, la petite bourgade dont est originaire le père de Barack Obama, pour que « les gens puissent goûter à ce que la vie a de meilleur » (sic).
La région de Siyaya, qui borde le lac Victoria, est aux prises avec de nombreux problèmes sociaux, 30 % de ses habitants vivant sous le seuil de pauvreté et présentant des taux de VIH et de paludisme parmi les plus élevés du Kenya.
À la dernière présidentielle au Kenya, en 2007, les violences intercommunautaires avaient fauché la vie de plus de 1 000 personnes. La réélection du président sortant Mwai Kibaki, qui avait défait son premier ministre Raila Odinga, avait été vivement contestée.
(Avec AFP)
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