Nord du Mali : l’accord de paix a-t-il un avenir ?

L’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali est un dossier brûlant pour les autorités de la transition. Pour certains, ce texte signé en 2015 consacre la partition du pays. Pour d’autres, il apporte des solutions à la crise politique que celui-ci traverse depuis 2012.

Patrouille de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), à Kidal, le 27 septembre 2020. © Souleymane Ag Anara/AFP

Patrouille de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), à Kidal, le 27 septembre 2020. © Souleymane Ag Anara/AFP

Bokar Sangareě

Publié le 29 janvier 2021 Lecture : 6 minutes.

C’était une visite attendue de longue date. La première de ce type depuis le coup d’État du 18 août qui a conduit à la chute d’Ibrahim Boubacar Keïta. Elle a finalement tourné court. Le 25 janvier, une délégation ministérielle est arrivée à Kidal, pour une visite qui devait durer 48 heures. Les discussions devaient notamment porter sur le développement économique mais, surtout, sur le rétablissement de l’autorité de l’État dans cette ville tenue par les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).

Pas moins de six membres du gouvernement de transition avaient fait le déplacement, ce jour-là, dont le colonel Modibo Koné, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le colonel-major Ismaël Wagué (Réconciliation nationale), Fanta Siby (Santé et Développement social), et Lamine Seydou Traoré (Mines et de l’Énergie). Finalement, moins de 24 heures après leur arrivée, les ministres ont repris le chemin de Bamako, après avoir rencontré les représentants de la CMA lors d’une réunion à huis clos.

Parmi les sujets brûlants qui attendaient les autorités de la transition, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, que le gouvernement malien avait signé à Bamako, en juin 2015 avec, notamment, la CMA et la Plateforme (une coalition de groupes armés réputée proche de Bamako). Les ministres devaient initialement participer mardi à une réunion du Comité de suivi de l’accord pour la paix qui avait pour l’occasion été délocalisée à Kidal.

Bras de fer entre la CMA et Bamako

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