Présence française au Mali : un membre du CNT ne devrait pas dire ça…

La présence de membres du Conseil national de transition parmi les organisateurs d’une manifestation réclamant le départ de l’armée française au Mali divise au sein de l’organisation, réunie lundi à Bamako pour examiner une vingtaine de projets de lois.

Malick Diaw, le président du CNT, lors de la cérémonie inaugurale à Bamako le 5 décembre 2020. © Emmanuel Daou Bakary

Malick Diaw, le président du CNT, lors de la cérémonie inaugurale à Bamako le 5 décembre 2020. © Emmanuel Daou Bakary

Aïssatou Diallo.

Publié le 26 janvier 2021 Lecture : 4 minutes.

C’est la rentrée des classes pour les membres du Conseil national de transition (CNT). Ils ont été convoqués en session extraordinaire à partir de ce lundi 25 janvier, environ deux mois après la publication de la liste de ces parlementaires non élus qui constituent l’organe législatif de la transition. Le président du CNT, le colonel Malick Diaw, a précisé l’ordre du jour par voie de communiqué : « Examen de plusieurs projets de textes intéressant la vie de la nation ».

Les 121 membres du CNT siègent au Centre international de conférence de Bamako. Une vingtaine de projets de loi sont au menu des séances des trois prochains mois. Parmi les dossiers les plus urgents figurent l’examen de la feuille de route de la transition, l’adoption de la loi de finances 2021 et la prolongation de l’état d’urgence.

Cette étape, qui fixe un plan d’action de la transition, est cruciale. « Lors de sa dernière mission, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a écouté toutes les parties. Les critiques de la société civile étaient très acerbes contre la gestion de la transition. Les chefs d’État de l’organisation  ont donc fait comprendre aux autorités qu’il n’était pas question d’aller au-delà des 18 mois que doit durer la transition », insiste un membre du CNT, sous couvert de l’anonymat.

Bisbilles

Au cours de la session ordinaire de la Cedeao le 23 janvier, les présidents ont en effet exhorté les autorités maliennes à « conduire une transition apaisée » et le gouvernement à « élaborer et diffuser une feuille de route assortie d’un plan d’action et d’un calendrier d’exécution, de manière à veiller au respect du calendrier de transition », peut-on lire dans le communiqué final.

Mais ces derniers jours, ce sont surtout les bisbilles au sein même de l’organisation qui ont marqué l’actualité malienne, en particulier dans le débat sur la présence militaire française.

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