Rachida Dati : « Le Maroc ne tournera jamais le dos à l’Algérie, et vice-versa »

Née de père marocain et de mère algérienne, l’ancienne garde des Sceaux et maire du 7e arrondissement de Paris estime que les liens entre les deux pays sont indéfectibles.

Rachida Dati, maire du 7e arrondissement, à Paris. © LP/Olivier Arandel/MAX PPP

Rachida Dati, maire du 7e arrondissement, à Paris. © LP/Olivier Arandel/MAX PPP

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Publié le 10 décembre 2020 Lecture : 10 minutes.

Réélue maire du 7e arrondissement de Paris pour la troisième fois, Rachida Dati reste une figure singulière de l’échiquier politique français. Volontiers étrillée ou admirée, l’ancienne garde des Sceaux revient sur son parcours. Celui d’une transfuge de classe qui assume tout. Et confirme que sa trajectoire politique est loin d’être finie. À 18 mois de l’élection présidentielle, Rachida Dati n’exclut pas, entre les lignes, de se positionner en 2022, comme candidate. Un challenge pour cette élue, traître pour les uns, opportuniste pour les autres.

Si elle s’est imposée, au fil des années, comme une personnalité politique incontournable, Rachida Dati ne perd pas de vue son statut d’outsider. En tant que femme d’extraction populaire et héritière de l’immigration maghrébine, le baptême est perpétuel dans les cercles de l’élite. Dans son livre « La confiscation du pouvoir », publié aux prémisses de la campagne des municipales à Paris, elle confiait ne pas connaître « la zone de confort ». D’autant qu’en sociologie électorale, Rachida Dati n’entre dans aucune case…

Jeune Afrique : La France est traversée par une série de crises, sanitaire, terroriste et politique avec la loi sécurité globale. Quel regard portez-vous sur la société française qui semble au bord de l’implosion ?

Rachida Dati : Les inégalités et les fractures en France se sont fortement aggravées. Chacun se replie sur sa condition, son identité, son histoire, son territoire. On a le sentiment que ce qui a toujours fait la force de la France, permettre une communauté de destin, est en train de disparaître.

L’idée dont certains se gargarisent du « vivre-ensemble » correspond au fond à une juxtaposition de communautés

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