Khadija Ryadi

Nouvelle présidente de l’Association marocaine des droits de l’homme

Publié le 15 mai 2007 Lecture : 1 minute.

« C’est une grande responsabilité dont je mesure l’ampleur ». Le ton est grave et solennel, mais la voix de Khadija Ryadi trahit une vive émotion. Et pour cause. Le 6 mai dernier, cette militante du parti marocain de gauche Annahj a été élue présidente de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), l’une des plus importantes ONG du royaume. Créée le 24 juin 1979 à Rabat, la structure est affiliée à la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).
Dans le royaume, Khadija Ryadi n’est pas tout à fait la première à accéder à un poste de ce niveau. En avril 2006, Amina Bouayach, ex-conseillère en communication de l’ancien Premier ministre Abderrahmane Youssoufi, avait ouvert la voie en devenant la présidente de l’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH), l’une des plus grandes ONG du pays.

Mais à 47 ans, cette ancienne ingénieure au ministère des Finances est la première femme à prendre les commandes de l’AMDH. Elle succède à Abdelhamid Amine, 63 ans, qui occupait le poste depuis 2001. Ses priorités ? « Mettre l’accent sur les droits économiques et sociaux, l’éducation aux droits de l’homme, et sur le rôle de la jeunesse dans leur promotion », affirme-t-elle. Mais aussi poursuivre « la lutte pour l’abrogation de la peine de mort », un dossier qui tient particulièrement à cur de cette ex-militante du syndicat l’Union marocaine du travail (UMT).
Pour s’imposer dans ses nouvelles fonctions, Khadija Ryadi devra faire preuve de tempérament. Selon plusieurs militants, faire oublier son prédécesseur, un homme dynamique et charismatique qui avait, aussi, le sens de la communication, ne sera pas chose facile Le défi, pourtant, ne l’effraie pas.

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