Algérie : Bouteflika transféré à Paris après un petit AVC « sans séquelles »
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a été transféré samedi en fin d’après-midi à Paris pour y effectuer des examens complémentaires après un « accident ischémique transitoire sans séquelles », un type d’accident vasculaire cérébral (AVC) sans gravité, a annoncé dimanche l’agence APS.
"Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a été transféré samedi en fin d’après-midi à Paris, pour y effectuer des examens complémentaires, sur recommandations de ses médecins traitants", a indiqué l’agence algérienne, citant une source médicale. Selon des sources proches du dossier à Paris, M. Bouteflika est arrivé à 18H00 GMT à l’aéroport parisien du Bourget et il a été immédiatement conduit, sous escorte militaire, à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, un établissement parisien qui accueille régulièrement des personnalités françaises et étrangères importantes.
Bien que son état général soit stable et "ne suscite pas d’inquiétude particulière", ses médecins lui ont prescrit des examens complémentaires ainsi que quelques jours de repos, a précisé la source médicale à l’agence APS. Plus tôt, le directeur du Centre national de la médecine sportive (CNMS), le professeur Rachid Bougherbal avait indiqué que le chef de l’Etat avait fait à 11H30 GMT "un accident ischémique transitoire sans séquelles". "Les premières investigations ont été déjà entamées et son Excellence le président de la République doit observer un repos pour poursuivre ses examens", a ajouté le Pr Bougherbal, cité par APS.
Spéculations
Le directeur du CNMS a rassuré sur l’état de santé du chef de l’Etat qui "n’occasionne aucune inquiétude". Le Premier ministre Abdelmalek Sellal affirmé à Béjaïa (250 km à l’est d’Alger) où il était en visite samedi, que l’état de santé de M. Bouteflika "n’est pas du tout grave". "Il y a quelques heures, le président a eu un petit malaise et a été hospitalisé mais sa situation n’est pas du tout grave", a déclaré M. Sellal, qui n’a pas écourté sa visite. Les propos de M. Sellal étaient rapportés par l’agence APS.
Elu à la tête de l’Etat en 1999, réélu en avril 2004 puis en avril 2009, M. Bouteflika, 76 ans, avait été opéré fin 2005 à Paris "d’un ulcère hémorragique au niveau de l’estomac", selon les autorités algériennes. Le président algérien annonçait un an plus tard "qu’il avait été très, très malade" mais qu’il s’en était "sorti de manière absolument fabuleuse". "Il faut cesser de parler de ma santé", avait-il prévenu. Depuis cette hospitalisation à Paris en 2005, l’état de santé de M. Bouteflika fait régulièrement l’objet de spéculations dans les journaux algériens. M. Bouteflika n’a pas encore indiqué s’il allait briguer un quatrième quinquennat en 2014.
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