Centrafrique : Karim Meckassoua destitué de la présidence de l’Assemblée nationale

Le président de l’Assemblée nationale centrafricaine a été destitué le 26 octobre à une large majorité. Visé par une pétition déposée par 95 députés qui réclamaient son départ, Karim Meckassoua a été destitué pour différents manquements, dont des décaissements sans justificatifs.

Karim Meckassoua, ex-président de l’Assemblée nationale centrafricaine. © Vincent Fournier pour Jeune Afrique

Karim Meckassoua, ex-président de l’Assemblée nationale centrafricaine. © Vincent Fournier pour Jeune Afrique

Publié le 26 octobre 2018 Lecture : 1 minute.

Karim Meckassoua, le président de l’Assemblée nationale centrafricaine, a été destitué le vendredi 26 octobre, à l’issue de la conférence des présidents – rassemblant ceux de l’Assemblée nationale, des commissions permanentes et des groupes parlementaires. Une large majorité de députés a voté contre son maintien (98 voix), 41 en sa faveur et un s’est abstenu.

Visé par une pétition

Le 17 octobre, 95 députés (sur 140) avaient déposé une pétition réclamant la destitution de Karim Meckassoua pour différents manquements. Dès la fin de 2017, Karim Meckassoua se serait montré « arrogant et prétentieux », comme l’affirme Jean-Symphorien Mapenzi, son premier vice-président, dans un article à paraître dans le prochain numéro de Jeune Afrique. Beaucoup de ses collègues députés l’accusent de n’accorder des missions qu’à ses proches et d’autoriser des décaissements sans justificatifs.

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Premier à signer la pétition, Mathurin Dimbelet Nakoé, député et deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, reprochait notamment à Karim Meckassoua d’avoir détourné « une partie des fonds destinés à acheter des kits pour les députés », précisait-t-il récemment à Jeune Afrique. « Il y a eu une surfacturation dans les dépenses, d’un montant de 22 millions de francs CFA », ajoutait-il, en précisant que ce dernier avait « retenu deux rapports d’audits réalisés par la Cour des comptes (…), empêchant le bureau de l’Assemblée de faire son travail ». Il lui était également reproché le « recrutement abusif et clanique de personnes peu ou pas diplômées ».

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