RDC : un an après le massacre de Mutarule, 2 000 déplacés sur le chemin du retour

Il y a un peu plus d’un an, une trentaine de personnes de l’ethnie Bafulero avaient été tuées à Mutarule, localité de l’est de la RDC.

Un cimetière de Mutarule, où sont enterrées les victimes du massacre perpétré en 2014. © Federico Scoppa/AFP

Un cimetière de Mutarule, où sont enterrées les victimes du massacre perpétré en 2014. © Federico Scoppa/AFP

Publié le 19 août 2015 Lecture : 1 minute.

Sur 8 000 personnes déracinées suite au massacre, « 1 960 personnes sont rentrées ce 15 août » avec l’aide des « organisations humanitaires, avec l’appui des autorités et de la Monusco (Mission de l’ONU) », a expliqué le porte-parole adjoint du Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

Dans la nuit du 6 au 7 juin 2014, une trentaine de personnes de l’ethnie Bafulero, majoritairement des femmes et des enfants, ont été tuées à l’arme blanche et par balles dans cette localité proche de la frontière burundaise.

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L’ONU et de l’armée congolaise mises en cause 

La passivité de l’armée et de l’ONU avait été dénoncée. Elles « ne sont pas intervenues pour arrêter » cette tuerie, avait affirmé l’ONG Human Rights Watch (HRW). Martin Kobler, chef de la Monusco, avait publiquement reconnu qu’il y avait eu faute et présenté ses excuses, tandis que le général d’armée en poste à l’époque a pour sa part été muté.

Pour l’ONU, HRW et des sources locales, les auteurs de la tuerie appartenaient aux communautés rwandophones des Barundi et des Banyamulenge. Les Barundi et les Bafulero sont en conflit pour des raisons essentiellement foncières dans la plaine de la Ruzizi.

Sécurité renforcée avant leur retour

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« De nombreux plaidoyers ont été faits pour renforcer la sécurité, des ONG ont fait de nombreuses sensibilisations pour la cohabitation pacifique entre communautés », a assuré le porte-parole adjoint du HCR. « Un bataillon des FARDC (armée congolaise) vient d’être installé à Mutarule ainsi qu’un camp de la Monusco », a précisé Etienne Togera, l’un des leaders de la société civile.

Mais selon une source humanitaire, ce retour est prématuré. Cette dernière, anonyme, estime qu’il règne toujours une « forte tension inter communautaire ».

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