[Édito] 3 000, l’odyssée de JA

Le numéro paru dimanche 8 juillet est le 3 000e de l’histoire de Jeune Afrique…

Détail de la couverture Afrique subasaharienne du JA n° 3000, en kiosques du 8 au 14 juillet 2018, ou en édition numérique. © JA / DR

Détail de la couverture Afrique subasaharienne du JA n° 3000, en kiosques du 8 au 14 juillet 2018, ou en édition numérique. © JA / DR

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Publié le 8 juillet 2018 Lecture : 3 minutes.

Cela signifie que, né le samedi 17 octobre 1960 à Tunis, JA existe et paraît sans discontinuer depuis cinquante-huit ans. Ceux de nos confrères européens ou américains qui ont eu, comme nous, la chance et le mérite de se maintenir plusieurs décennies durant célèbrent généralement leur 1 000e ou 2 000e numéro en grande pompe, somptueuse fête et rétrospective à l’appui. Outre que l’autosatisfaction n’est pas le genre de la maison, nous avons fait le choix de la sobriété. Céderons-nous à la tentation lorsque nous deviendrons sexagénaire ? Dans l’immédiat, il nous semble préférable de nous concentrer sur l’avenir.

Donner du sens à l’Afrique, être le porte-voix et la conscience de tout un continent, lui accorder la place qu’il mérite sur la grande scène de l’information mondiale… Les exigences qui étaient les nôtres il y a plus d’un demi-siècle restent d’actualité. Elles sont même plus impérieuses que jamais. Comme vous le savez, 2018 aura été pour Jeune Afrique l’année de considérables changements. À la fin du mois de janvier, une nouvelle formule a vu le jour. Le fond comme la forme ont beaucoup évolué de manière à vous offrir un contenu que nous espérons de qualité, en prise avec l’actualité et faisant la part belle à l’analyse.

Jeune Afrique s’appuie dorénavant sur une rédaction unifiée travaillant à la fois pour l’édition papier et pour le numérique

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L’objectif est, bien sûr, de vous aider à comprendre un continent qui change plus vite qu’on ne le dit. De vous apporter un regard différent et éclairé. De donner la parole à ceux qui le méritent et d’engager le débat. Cette évolution découle de celle de notre époque elle-même, qui a gagné à la fois en transparence – on sait désormais presque tout, tout de suite et partout – et en opacité : on peine à distinguer le vrai du faux dans cet univers surinformé. Face aux bouleversements du monde et aux défis auxquels la presse écrite est confrontée, se réinventer était une obligation. Notre ambition première ? Aider l’Afrique à relever le passionnant défi du XXIe siècle. Avec notamment l’extraordinaire apport que représente le digital.

Dans le prolongement de cette nouvelle formule, notre site jeuneafrique.com a lui aussi fait sa mue à la fin de juin. Nous avons choisi de consacrer toute notre énergie à la production d’un contenu éditorial de grande qualité et à forte valeur ajoutée, ce qui a toujours été notre cas mais doit encore être renforcé. Jeune Afrique s’appuie dorénavant sur une rédaction unifiée travaillant à la fois pour l’édition papier et pour le numérique. Cela a naturellement un coût, et donc un prix. Car la vraie information a plus que jamais de la valeur. Une partie de nos contenus en ligne, les articles les plus exclusifs ou les plus approfondis, est désormais réservée à ceux qui ont souscrit à nos offres numériques. Le reste, l’essentiel de l’actualité politique, économique, sociétale et culturelle, soit environ 80 % des articles proposés, demeure gratuit.

Le Africa CEO Forum, le rendez-vous phare du secteur privé africain, qui en est à sa 6e édition, devient une organisation permanente

Votre hebdomadaire change, car nous sommes convaincus de la nécessité du mouvement, du renouvellement et de la remise en question perpétuels. C’est également le cas de Jeune Afrique Media Group, dont il est le navire amiral. The Africa Report, notre publication en anglais, va refondre son édition papier et son site internet. Le Africa CEO Forum, le rendez-vous phare du secteur privé africain, qui en est à sa 6e édition, devient une organisation permanente, plateforme de rencontres et de réflexion, mais aussi productrice d’événements, de contenus et de services de networking tout au long de l’année. Les 2 et 3 juillet à Paris, il a d’ailleurs organisé le premier Women in Business Meeting, qui a réuni près de deux cents dirigeantes d’entreprises africaines (lire pp. 18-19 du JA n° 3000). D’autres branches du groupe suivent le mouvement. C’est le cas de l’édition, de la communication et, depuis peu, de l’audiovisuel, avec notre filiale Galaxie Africa, qui produit, entre autres, les émissions Réussite (Canal+ Afrique) et Ça roule (TV5Monde). Une diversification ambitieuse et assumée, le point commun de toutes ces opérations étant la production de contenus et de services premium à forte valeur ajoutée.

Ce 3 000e numéro est enfin l’occasion de remercier tous ceux, et ils sont nombreux, qui, depuis 1960, ont contribué ou contribuent encore à cette passionnante aventure. Et, surtout, de saluer la mémoire de ceux qui ont marqué de leur empreinte votre hebdomadaire et nous ont hélas quittés. Les regrettés Siradiou Diallo, Sennen Andriamirado, Hamza Kaïdi, Elimane Fall, Assou Massou, François Poli, Paul-Marie de La Gorce, Marcel Péju ou René Guyonnet. Ils sont dans nos mémoires et dans nos cœurs.

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Retrouvez ici notre édition digitale du n° 3000 de JA

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