Burundi : l’armée ne dévoile pas l’identité du groupe rebelle impliqué dans une attaque dans le Nord

L’armée burundaise a organisé lundi une conférence de presse, une semaine après l’attaque dans le nord-ouest du Burundi d’un groupe rebelle en provenance de la RDC. Mais elle n’a pas levé le voile sur le mystère qui entoure ce dernier.

Des forces de l’ordre burundaises, le 26 septembre 2013 à Bujumbura. © AFP

Des forces de l’ordre burundaises, le 26 septembre 2013 à Bujumbura. © AFP

Publié le 5 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

Ceux qui espéraient que la conférence de presse de l’armée burundaise leur permettrait d’en savoir plus sur l’attaque de la semaine passée d’un groupe rebelle dans le nord-ouest du Burundi vont être déçus. Les assaillants, en provenance de République démocratique du Congo (RDC) voisine et interceptés par les forces de l’ordre à une cinquantaine de km au nord de la capitale Bujumbura, comptaient "atteindre la forêt de Kibira et s’y installer", a expliqué lundi 5 décembre le porte-parole de l’armée, le colonel Gaspard Baratuza.

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La forêt de la Kibira, qui court sur les sommets de la crête Congo-Nil partageant le Burundi du nord au sud, a déjà servi de sanctuaire aux groupes armés pendant la guerre civile burundaise (1993-2006), notamment à la guérilla hutue en lutte contre l’armée alors dominée par la minorité tutsie.

Le groupe, composé selon le colonel Baratuza de Burundais basés à Mutarule, dans le Sud-Kivu congolais, entendait "recruter, asséner l’idéologie du mouvement avant de passer aux attaques d’assauts dans le pays, avant les élections prévues au mois de mai 2015 au Burundi".

Si le porte-parole de l’armée s’est montré précis en évoquant le bilan de l’offensive rebelle écrasée dans le sang (95 assaillants tués, neuf capturés), il a refusé de s’épancher sur l’identité des rebelles.

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La zone frontalière avec la RDC en question a été le théâtre depuis début 2014 de plusieurs incidents – toujours de moindre ampleur – impliquant des rebelles burundais. Ces attaques, qui visaient généralement des positions de l’armée, avaient été systématiquement revendiquées par une branche dissidente des Forces nationales de libération (FNL, ex-rébellion hutue devenue parti d’opposition), elle aussi basée en RDC.

Les FNL, qui faisaient elles-mêmes l’objet d’une offensive séparée de l’armée congolaise et de la force de l’ONU en RDC (Monusco) lundi, a cette fois-ci nié toute implication.

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L’opposition radicale regroupée du Burundi au sein de l’ADC-Ikibiri (Alliance démocratique pour le changement au Burundi) a elle aussi condamné fermement cette attaque.

(Avec AFP)

 

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