La RDC rejette les appels de Paris et Bruxelles après la condamnation des militants de la Lucha

Le gouvernement de la RD Congo a rejeté lundi les appels de certains pays occidentaux demandant la « révision » de la peine de deux ans de prison infligée à six jeunes activistes d’un mouvement citoyen.

Une manifestation organisée par Lucha à Goma, le 13  avril 2014. © Facebook / Lucha

Une manifestation organisée par Lucha à Goma, le 13 avril 2014. © Facebook / Lucha

Publié le 29 février 2016 Lecture : 1 minute.

Suite à la condamnation de six militants pour « incitation à la révolte », en marge d’une grève générale décrétée par l’opposition le 16 février, la France et la Belgique avaient demandé d’un ton ferme aux dirigeants de la RD Congo de respecter la liberté d’expression et de garantir un débat démocratique « serein ». La réaction de Kinshasa ne s’est pas fait attendre.

La RDC « a estimé devoir rejeter [la] démarche cavalière » de ses partenaires étrangers demandant la « révision » du jugement rendu par le Tribunal de Grande instance de Goma contre six militants membres d’un mouvement citoyen, a déclaré lundi 29 février le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, lors d’une conférence de presse.

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« La RDC n’est pas une république bananière », a-t-il dit

« Jugement sévère »

Reconnaissant toutefois que le jugement envers les six militants était « sévère », le porte-parole du gouvernement s’est insurgé contre les « fortes pressions » dont fait l’objet la justice congolaise de « la part de certains partenaires étrangers », citant les États-Unis, la Belgique et la France.

Lambert Mende a aussi accusé le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en RDC de s’être « lancé dans une attaque virulente, totalement inappropriée contre une décision de la justice congolaise », ce qui est « inacceptable ».

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Âgés de 23 à 28 ans, les condamnés militent au sein du mouvement Lutte pour le changement (Lucha) basé à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC.  Ils avaient été arrêtés le 16 février dernier, décrété « journée ville morte » par plusieurs regroupements politiques et des organisations de la société civile, appartenant pour la plupart au Front citoyen 2016, pour dire non au « glissement » du calendrier électoral. Deux autres membres de Lucha ont été arrêtés à Kinshasa, selon leur avocat.

Mouvement prodémocratie, Lucha se définit comme une structure apolitique et non violente. Pour M. Mende, au contraire, Lucha est « un mouvement qui prône ouvertement l’anarchie et le chaos en RDC ».

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