La France finance la dépollution de la baie de Hann de Dakar

Publié le 20 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

La France vient d’apporter au Sénégal un prêt de 50 millions d’euros (environ 33 milliards de francs) en faveur du secteur de l’assainnissement, plus préciséement de la dépollution de la Baie de Hann de Dakar, a-t-on appris de bonne source.

Le ministre sénégalais de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, le directeur de l’Agence française de développement (AFD) à Dakar Denis Castaing, et le représentant au Sénégal du Bureau régional de la Banque européenne d’investissement (BEI), Jacques Reversade, ont signé à Dakar deux conventions portant ce prêt, selon un communiqué du ministère sénégalais de l’Economie et des Finances, reçu à Xinhua.

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"Ces financements consentis sous formes de prêts concernent le projet de dépollution de la baie de Hann", a indiqué le ministre sénégalais lors de la signature de ces conventions, en présence de Jean-Christophe Rufin, ambassadeur de France au Sénégal.

Il a en outre ajouté que ce projet, doit permettre à l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ANAS), dans le cadre de ses missions, de faire retrouver à la Baie de Hann son lustre d’antan et de lui faire redevenir ce qu’elle n’aurait jamais cesser d’être, à savoir "l’une des plus belles baies du monde".

M. Diop a en outre annoncé que dans le cadre de ce projet de dépollution de la baie de Hann, "un dispositif de suivi et de contrôle des zones de pollution sera bientôt mis en place, afin d’améliorer notablement à la fois le milieu marin local et les conditions de vie des populations riveraines".

La baie de Hann est considérée par les organisations écologiques comme étant un "scandale écologique" en raison de la pollution ahurissante de cette zone de Dakar qui était pourtant très recherchée par les touristes, il y a 25 ans.

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Plus de 260 unités industrielles de propriété nationale ou étrangère, fortement concentrées, renferment grosso modo 70% du tissu industriel du Sénégal. Mais peu d’entre elles ont effectué un traitement adéquat de leurs effluents.

Les différents polluants générés par ces entrailles industrielles sont notamment les eaux chaudes, les colorants chimiques, les acides, les phosphogypses, les hydrocarbures, les solvants, le sang d’animaux provenant des abattoires, les matières organiques, a-t-on constaté lors d’une visite organisée sur les lieux par le Groupe Environnement et Presse (GREP), en collaboration avec le Fonds mondial pour la nature (WWF).

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L’état microbiologique des eaux de la baie de Hann est particuilièrement préoccupant et témoigne d’une forte pollution bactériologique. Les analyses bactériologiques ont clairement mis en évidence des concentrations élevées pour les coliformes totaux et fécaux (environ mille fois supérieure aux normes admises pour la qualité des eaux de baignade).

Cette situation peut être à l’origine des maladies sévissant souvent dans la zone, telles que le choléra, la typhoïde et les dermatoses entre autres, selon les expertises.

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